L'ami Rock2british est allé faire un tour à Panoramas à Morlaix ce weekend, il vous raconte ses aventures !
Voilà un certain temps que Panoramas me trottine dans la tête, par sa programmation et par ce que j'entends autour de se festival, du style « un truc de ouf, ça déchire sa maman ». Voilà, maintenant c'est fait, j'étais au truc de « ouf qui déchire sa maman », et on va expliquer sur ces quelques lignes, ces quelques mots.
VENDREDI 18 AVRIL
Me voilà direction Morlaix vendredi soir, avec en tête des noms qui me laissent rêveur (Bakermat, Klingande... Nan je déconne !). L'arrivée au site fût poussive, 1h30 pour se garer (Memento : Barrer Kolsh et WhoMadeWho pour ce soir) et je vous parle même pas de la pose bracelet qui ressemblait plus à un échauffement de pogo qu'à un festival qui prétend fêter ses 17 ans d'expérience. Mes premiers verres furent donc difficile à avaler, arriver à 23h sur le site, après s'être battu sans vergogne pour récupérer ce bracelet couleur PQ, qui par la même occasion je précise, ne ressemble à rien. Ouais j'attaque dur pour commencer mais c'était nécessaire, ça soulage.
Me voilà enfin lancer dans l'arène, et la première soirée se présentait quand même pas si mal que ça avec des ratés pareils au démarrage. Lancé sur Rone, enchaîner avec ce monstre de Boys Noize et finir en beauté sur Mr Oizo. Ça c'était chez les gens de plus de 18 ans, en face c'était scène « Sésame » sur pain de mie, et ça ressemblait à quelque chose d'étrange, du son mielleux à en écœurer plus d'un, gonflé aux beats et saxophone à tout va. Loin de moi de dire que cette musique ne ressemble à rien, mais un set sans surprise, qui déroule du copier / coller de Soundcloud : aucun intérêt. Revenons à nos moutons, et commençons par quelqu'un de présentable, Rone. Enfin pas si présentable que ça ; il était sacrément perché le bonhomme, mais c'est comme ça qu'on l'aime, doux rêveur qui te transporte dans son monde. Son set fût nuage et crustacé, un de ses nouveaux titres en prime et une banane martiniquaise sur mon visage quand ce fût plié. Passons à Boys Noize, qui marqua ma mémoire ô combien fébrile lors de son passage à Carhaix. Il n'a pas menti à ma mémoire, le visuel derrière ne me faisait que rajouter un plus devant le A franc que je lui avait déjà décerner. Un vrai travail, carré, professionnel, qui te surprends quand il le faut, et qui ne se présente pas si violent que les gens veulent bien y prétendre. La rigueur allemande on dira. Enfin pour finir cette première soirée Mr Oizo. Son dernier film Wrong Cops, m'avait donné une folle envie de voir ce type complètement fou. La folie a souvent du bon. Son set fût complet, à tel point de croiser Rone dans le public, complètement hystérique lui aussi parmi cet instant irrationnel qu'est un set de Quentin Dupieux.
SAMEDI 19 AVRIL
Deuxième soirée, et quelque chose de moins bandant. Parov Stelar certes, Daniel Avery oui, et ?
Plus de problème d'attente, premier point positif. Concert de Parov Stelar à 21h45, en guise d'échauffement. Le swing était bien là, la chanteuse très bonne (double sens les amis) et les cuivres parfaits. Mais là encore la problématique du set « carré », sans surprise. La prestation était honnête, mais il manquait ce quelque chose pour renverser la situation en un truc fou. Fin du set, il était 23h, Daniel Avery passait à 4h du matin, déjà une journée et demi dans les pattes, l'alcool n'était plus là et la fatigue pointait le bout de son nez. Fakear venait juste se pointer au grand hall. J'ai eu le droit a une belle surprise, set très motivé avec ses influences asiatiques. Moment agréable, mais je commençais sérieusement à m'endormir. Passage au club pain sésame. Bondax, qui défendait encore quelque chose de très colorée, trop même je dirai. Sympathique malgré tout de les voir suer sur les platines, et je me réveillais enfin un peu. Enchaînement par la suite avec Claptone, qui propose quelque chose groove, un visuel sur les écrans impeccable. Et qui sort couvert, avec un masque de médecin et un chapeau. Un début honnête mais quelle déception au bout de vingt minutes : ça tournait sérieusement en boucle, mention spéciale à ces DJ qui utilisent la même ligne de basse et de batterie pendant une heure. Retour au grand hall sur Zeds Dead, qui te fait comprendre que la bass music existe bien encore, et ça c'est flippant. Break d'une heure, pour récupérer de ce concours de circonstances décevantes. Et là je commençais sérieusement à me sentir comme un vieux con parmis cette moyenne d'âge de 17 piges.
Anecdote :
«- Bah qu'est ce que t'as mec bouge, saute putain !
- Nan les gars ça vaut pas le coup là
Mais si putain, on est sous MD mon gars c'est juste trop bon »
Heureusement, mr Avery arriva, destructura tout, mis tout le monde d'accord sur le sens d'un set. Pas besoin de cette merde de MD, la dopamine tu en produis quand le moment est propice, et là c'était le cas. Fin de la soirée dans le froid, on ferme les portes circulez il n'y a plus rien à voir.
Nous voilà déjà lundi, et il est temps de déposer le bilan. Des hauts et des bas, mais surtout l'impression de n'être plus dans le même wagon que ces festivaliers. Une moyenne d'âge de 17 piges et certainement d'autres ordres de priorités qu'un mec qui en a cinq de plus. Voilà, au revoir (Adieu?) Panoramas et bonjour la période des festivals.