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Rockfanch

Vieilles Charrues - Jeudi 19 Juillet

Publié le 26 Juillet 2012 par rockfanch in Chroniques concerts

Stuc.jpgMontée(s) en puissance
Entrée de manière rock aux Vieilles Charrues. Avec trois artistes différents donnant dans la guitare électrique. Cette électricité se veut subtile et planante du côté de Rover, plutôt psychédélique chez les écossais de Django Django et enfin puissante chez les Parisiens de Stuck in the Sound. Les seconds cités offrent un set dansant et bien burné... Vu que le light show avait pas l'air dégueu on aurait apprécié un passage plus tardif mais bon. Juste après sur Kerouac, les Stuck in the Sound vont faire hurler leurs guitares en empilant les hymnes indie-rock tirés de leur dernier excellent album Pursuit. Les anciens tubes du groupe comme Ouais (qui ouvre le set) et Toyboy (ah cette compilation des Inrocks de 2007...) sont aussi de la partie pour un set du tonnerre. Première claque des Charrues. On fera l'impasse sur Keziah Jones pour aller manger... Et revenir aux affaires pour Zebda ! Les festifs toulousains reviennent pour la troisième fois aux Charrues. Le set commence avec Le Dimanche Autour de l'Eglise leur nouveau single. Encore une chanson joyeuse et hymne à la tolérance. Sur scène ils font ce qu'on attend d'eux c'est à dire sauter partout (C'est le cas pour Mouss et Hakim; Magyd ayant un peu pris de poids ces derniers temps) et enchainer les tubes comme Y'a pas d'arrangement, Le bruit & l'odeur, Toulouse, Oualaradime... Dont les versions lives sont encore celle des années 1990 avec des synthés dégueux. Enfin pour clôre le set et envoyer les gens à tomber la chemise, une chose insolite : un compte à rebours. Pourquoi pas remarque.

Lorsque l'élégance fait part à la vulgarité
Le gros coup des Charrues va faire son apparition : Portishead. Deux dates cet été seulement en France sont prévues, autant dire que la venue des anglais s'est fait aux forceps pour les organisateurs qui cherchaient désespéremment une tête d'affiche. Le live commence à 22h pile. C'est Silence qui ouvre le bal, bientôt suivi par d'autres titres de Third. Nylon Smile, Hunter, The Rip. L'ambiance est sombre, limite glauque mais on aime ça. Les titres du dernier opus sont alternés avec ceux de Dummy et Portishead ( Mysterons, Roads, Wandering Star, ...) pour une setlist d'enfer. L'apogée sonique arrive lors de Machine Gun, dont le drumpad joue excessivement fort et vous fait saigner les oreilles, même avec boules quiès. Peu après vient le morceau que tout le monde attendait : Glory Box. Rien à redire sinon que ce moment était fortement kiffant, le titre est éxécuté de main de maitre par le groupe. Ensuite le groupe fini tranquillement son concert dans une ambiance sombre. On se quitte sur We Carry On morceau durant lequl Beth Gibbons s'offre un bain de foule. Un excellent concert pour ma part, j'ai beaucoup apprécié les visuels et la musique du groupe. Je peux aussi comprendre que certains ont été déboussolés par la froideur du groupe en live, sans doute pas calibré pour les Charrues. Ca reste une belle initiative d'essayer de niveler le festival vers le haut niveau musique des fois (On peut pas creuser plus bas que terre en enchainant les Guetta, Maé, LMFAO, etc... Tous les ans)
Après l'élégance de Portishead, place au grand Guignol de LMFAO. Le duo américain sponsor officiel de toutes vos pires soirées est là ce soir. En y réfléchissant c'est l'enchainement d'artistes le plus barge de tous les temps aux Charrues. Après l'intro d'un MC genre combat de boxe "And know ladies and gentleman make some noise for LMFAOOOOOOO", le groupe entre sur scène avec SkyBlu seul (RedFoo il est où ?) et sa garde rapproché de danseurs. Trois musiciens complètent la formation, le batteur cogne, le dj envoie les beats putassiers pour faire danser le public et le guitariste... On sait pas. La kermesse est enfin lancé, le mot "rock" apparait dans chaque chanson... C'est vrai que LMFAO c'est un groupe très très rock y'a rien à redire. C'est un show à l'américaine aucun doute là dessus, vidéo de transition entre les morceaux, quelques légers sketchs, des accessoires qui arrivent sur scène... Sans oublier la biatch qui remue son cul pendant tout le concert. Le côté communication avec le public est à l'opposé de Portishead, là on lui lance plein de choses : des zèbres et des cocotiers gonflables par exemple. On peut même comparer ça à un vide grenier comme l'a si bien dit ma collègue... Une erreur de casting en somme. Les enfants de 13 - 15 ans (composant les trois quarts des premiers rangs) apprécieront, les adultes moins. Après je suis pas sûr que le côté femme objet qui bouge son boule et alcool à tout va (champagne et le mélange avec l'entonnoir) soit un super bon exemple pour les jeunes... Enfin c'est que mon avis après tout. Petit conseil aux programmateurs si l'an prochain vous voulez un truc festif et fédérateur de kermesse une solution : Patrick Sébastien.
On se termine avec un gros show électro celui de Don Rimini qui mixe du haut d'une navette spaciale. Niveau basses ça tape dur avec gros enchainement de titres technos. Pas trop ma tasse de thé mais la scénographie est sympa et l'utilisation d'un écran tactile pour mixer valait le coup d'oeil.

 

Crédit photo : Olivier Ehouarne

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