C'était le 25 juillet dernier, Rockfanch a pu rencontrer les deux leaders mythiques du groupe FFF au Pont du Rock. Et vu qu'aujourd'hui le site fête son huitième anniversaire, quoi de plus beau que l'un des plus grands groupes français en interview ? L'occasion aussi au passage de remercier les organisateurs du Pont du Rock d'avoir rendu cette interview possible.
FFF s'est séparé en 2001 puis revient en 2013. Durant ce temps vous avez eu fdivers projets musicaux. Est ce que tous ces projets vous ont offert de nouvelles perspectives pour la musique de FFF ?
* Marco Prince (Chant) : Moi je pense qu'aller manger une saucisse - frites au bord du Rhin ça va te nourrir. Comme monter en haut de la Tour Eiffel ou passer du temps dans les embouteillages. Je pense qu'on est nourrit de tout ce qu'on vit et même si c'est d'une manière très infime, je pense qu'on est ému parce que l'on vit. Toutes ces émotions nous changent forcément à un moment ou à un autre, donc pour répondre à ta question : oui. C'est installé dans nos corps, dans nos âmes et forcément dans ce que l'on raconte.
Est ce que durant la dizaine d'années de votre absence musicale avec FFF vous trouvez que le paysage musical français a évolué ?
* Marco Prince : Je trouve qu'il a changé c'est une certitude et évolué en bien. Le paysage musical français a évolué plutôt en bien je trouve. Il y a beaucoup de groupes en ce moment qui sont plutôt sexy.
* Yarol Poupaud (Guitare) : Faut aussi dire que parmi les cinq groupes les plus importants de la planète. Il y a quasiment deux groupes français avec Daft Punk et Phoenix, ce qui était pas du tout le cas il y a une quinzaine d'années. La musique française se porte bien, en plus il y a une vraie identité française qui se dégage avec la musique électronique français. Même si le dernier Daft Punk c'est pas vraiment de la musique électronique et que Phoenix ça l'est pas non plus. Nous en tout cas on est très content pour la musique française, c'est super.
Comment vous percevez les groupes qui s'inspirent de FFF comme Skip the Use ou Shaka Ponk ?
* Yarol Poupaud : On leur fait des procès, des procès, des procès ! On va les envoyer en tôle ils vont nous filer tout leur pognon (rires).
* Marco Prince : On peut pas dire qu'ils se soient inspirés directement de notre musique. On va plutôt dire qu'on a les mêmes légendes musicales en tête.
* Yarol Poupaud : Musicalement je trouve pas qu'il y ait non plus un gros rapport, mais on a un tronc commun.
* Marco Prince : Le seul rapport c'est que dans les trois groupes, il y a un chanteur noir. Mais c'est pas le seul dénominateur commun, il y aussi l'envie de faire des concerts énergiques qui se retrouve dans les trois groupes. Après les deux groupes que tu as cité dans ta question, je les aimes bien... Faudrait même qu'il y en ait plus que deux !
Qu'est ce que vous écoutez en ce moment comme musique ?
* Yarol Poupaud : Le nouvel album de Jack White et même beaucoup, parce que j'aime bien ces disques.
* Marco Prince : Pour moi c'est plutôt Foals, mais tout Foals même le premier six titres. Je trouve ça passionnant ce qu'ils font. J'écoute aussi Yeah Yeah Yeahs, Blood Orange et La Femme.
Beaucoup de groupes électro pop finalement Marco ?
* Marco Prince : Mouais, enfin tout est pop dans le sens où tout est populaire et maintenant tout est aussi plus ou moins électronique parce que toutes les musique sont gérées par l'électronique.
Maintenant la question qu'on a du vous poser 150 fois depuis que vous vous êtes reformés... Est ce qu'il y a un album en perspective pour FFF ?
* Yarol Poupaud : Il y aura de la musique. On va faire des nouvelles musiques, on a très envie de se retrouver ensemble pour bosser, pour jouer, pour boeufer et mettre ensemble nos énergies, nos envies musicales et on verra de quoi on accouchera. Est-ce que ce sera un album, voir un double album ou un 45 tours ? On ne sais pas encore quelle forme celà va prendre, mais une chose est certaine : il y aura de la musique.
Peut-être même un album live non ?
* Yarol Poupaud : Oué carrément ! Ce serait génial de sortir un truc avec des nouveaux morceaux mais que en live.
Justement en parlant du live, comment vous mettez en place les setlists ?
* Yarol Poupaud : C'est vraiment une bonne question !
* Marco Prince : Le premier truc, je pense, c'est le désir. Quelle chanson on a envie de chanter ? Quel jour ? Comment ça se passe ? Ensuite la seconde chose c'est comment on manie le set ? Qu'est ce qu'on avoir comme efficacité ? Quel message veut-on faire passer durant le concert ?
* Yarol Poupaud : Il y a des groupes qui changent leur setlist tous les jours. Je les envie beaucoup ces groupes là et je trouve que c'est une démarche hyper intéressante. En l'occurence nous on essayait de trouver quelque chose qui fonctionne. Là sur les festivals on joue une heure. Crois-moi c'est pas facile de créer un set pour une heure, parce qu'on est habitué avec FFF à jouer pendant deux heures voir deux heures et demi. Quand on est sur scène on a envie de tout jouer et pendant très longtemps. Quand on nous dit qu'on a que soixante minutes, ça nous prend vraiment la tête pour savoir quelles chansons on va pouvoir jouer. C'est dur. Par exemple tu choisis ton papa ou ta maman ?
En plus c'est totalement différente de monter sur scène à 17h30 en plein soleil devant pleins de gens qui te connaissent pas, que d'arriver dans un club à 23h devant 300 mecs qui hurlent ton nom. Du coup on fait des essais, on prend un morceau pour commencer, un autre pour finir, ça marche pas on change et puis du coup à un moment on se dit "ça a bien marché". Si ça marche plus de trois fois de suite, que ça marche bien et qu'on se sent à l'aise dans la setlist, on la valide et on la joue TOUS les jours exactement pareil.
Dernière question, pourquoi avoir choisi le Pont du Rock comme date unique en Bretagne cet été ?
* Yarol Poupaud : Parce qu'ils nous ont invités et en plus ils sont gentils. Moi j'adore le Pont du Rock. J'ai joué ici pour accompagner Winston McAnuff au sein du Bazbaz Orchestra. J'avais vraiment passer une super soirée. On aurait eu à choisir les Après je sais pas comment ça se passe la tambouille entre les tourneurs et les festivals, mais nous en tout cas on est ravi d'être ici.