On se retrouve sept mois après le festival Insolent de Quimper pour la collection Printemps du festival. Celui-ci remplace Yakayalé présent l'an dernier sur les mêmes terres Lorientaises. Pour l'affiche ils ont raison de préciser qu'il s'agit de la collection Printemps puisque pas moins de trois artistes et demi étaient déjà de la partie en octobre dernier. Il s'agissait de Shaka Ponk, Groundation, Danakil et d'un membre du Wu Tang Clan (RZA à Quimper et Method Man à Lorient, d'où la moitié). Au vu du public présent dans l'entrée on regrettera de s'être habillé sans couleurs fluos et de s'être lavé les cheveux parce que dans les dreads et les sarrouels fluos on fait tache... C'est un peu rendez-vous en terre inconnue. "Aujourd'hui la faune et la flore d'un concert de jeunes rastas"
Arrivé sur place à la quasi ouverture du festival on erre comme des âmes en peine durant une heure... Sur les deux scènes sont programmés Boulevard des Airs et Hollie Cook, deux groupes pas franchement dans nos goûts musicaux. D'un côté on a l'impression d'assister à un concert de fin d'année de lycéen qui joue du ska dans le garage de mémé avec des textes engagés qui tuent et de l'autre il se passe absolument rien. On en vient même à se demander l'utilité d'Hollie Cook sur scène puisque c'est le batteur qui chante. Elle dit au passage faire de la "Pop Tropical" pour ne pas effrayer le bourgeois sans doute, c'est bien du reggae qu'elle fait. Elle passe dans pas mal de festivals français cet été (une bonne quinzaine) ce sera très bien pour aller manger un morceau.
LA baffe du soir arrive. Je m'en doutais un peu après leur live d'il y a deux ans au festival Rochanfeu mais là... General Elektriks a été très très grand. The Spark ouvre le bal suivi de Take Back the Instant (ou Hervé Salters ne pourra hélas pas chanter les deux premiers couplets en raison d'un bug de micro... Les Ingés Sons auraient-ils fréquentés de trop près le fils de Marley ? S'en suit un GIGANTESQUE Helicopter qui explose à la tronche des spectateurs. RV Salters et sa bande alternent le bon et le très bon dans ce concert... Little Lady et David Lynch Moments dans des version plus musclées et va même piocher dans son premier album avec Frost on your Sunglasses. Ils terminent sur un Tu m'intrigues qu'il serait bon de tester les yeux dans les yeux avec une jeune fille (concentante bien sur) terminé par un solo dantesque du batteur à crète Norbert Lucarain. Le temps d'aller dehors pour se remettre du show avant Shaka Ponk et hop une ambulance qui passe... Et oui Jean-Kévin les mélanges vodka jus d'orange avec 3/4 de vodka et 1/4 de jus d'orange c'est pas bon pour la santé.
La tête d'affiche de la soirée suit dans l'autre hall. Il s'agit de Shaka Ponk qui revient en terre lorientaises quatre mois après leur live aux Arcs de Quéven. L'écran géant est en place, les instruments aussi, la mascotte du groupe Goz se réveille bref ça va butter. Les premiers morceaux sont enchaînés à une vitesse de feu avec Shiza Radio, Reset After All, Hombre que Soy, Twisted Mind, Hell'o... Le groupe jongle entre ses trois albums sans temps mort... Enchainent avec un Sex Ball d'au moins dix minutes où Sam la chanteuse se fait clairement plaisir, Frah (l'autre chanteur ayant disparu). C'est gentil mais un peu lourd à la fin... Le concert commence à se faire long. Forcément c'est exactement le même set qu'à Quimper au festival Insolent. Sauf que ce coup ci Groundation passe après eux et pas avant. A force de fréquenter les Indisciplinées ou le Manège endroits où les gens vont pour le concert et pas se bourrer la gueule j'avais oublié tellement les gens étaient absolument géniaux pour vous bousculez dans la foule en vous explosant le pied ou tout simplement en vous éclatant la gueule contre votre voisin. Pendant ce temps Shaka Ponk quitte la scène quarante minutes après l'avoir investi et reviennent pour jouer encore une demi heure... C'est plus particulièrement Ion le batteur qui arrive pour une drum battle contre Goz le singe batteur / chanteur. Le rappel sera l'occasion de caser tous les singles du groupe comme I'm Picky, How we Kill Stars, My Name is Stain, Palabra mi Amor (seul nouveau morceau rapport à la setlist de Quimper en octobre dernier) et pour finir French Touch Puta Madre. Un concert presque sans âme hier tant le groupe a enchaîne sans se soucier du public. Les rares interventions du chanteur pour dire que le public était génial ce soir étaient presque semblables à celles de Quimper. En les remerciant d'être là parce que sans eux pas de musique, c'est vrai ça sans public pas de Bénabar ? A méditer... Le fait que je n'ai pas aimé le concert vient aussi peut être du fait de la baffe de General Elektriks, que je n'attendais absolument rien de Shaka Ponk après avoir vu que leurs sets étaient les mêmes depuis un an et le public de m... qui était dans le coin.
Ce soir on aura eu plusieurs confirmations : le reggae c'est vraiment pas ça, le public qui va avec non plus, General Elektriks est LA bête de scène actuellement et Shaka Ponk commence à taper dans la grosse machine sans âme. Big up enfin à la demoiselle qui a tenté d'ouvrir son camion Opel avec une clé de chez Renault... C'était pas mal.