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Rockfanch

Art Rock - 6 juin 2014

Publié le 7 Juin 2014 par rockfanch in Chroniques concerts

Pendant que certains rendent hommage au Débarquement, on vit nous aussi notre D Day, une journée à Art Rock. Avec une programmation particulièrement alléchante pour ce vendredi 6 juin ! 

On commence ce festival Art Rock avec un détour par le forum de la Passerelle où les Guingampais de The Craftmen Club jouent (presque) à domicile pour présenter les titres de leur troisième album Eternal Life. Toujours prêts à faire parler la poudre en live, la prestation du groupe est à l'image des prestations que j'ai pu précédemment voir du groupe comme au Retour des Aboyeuses en juin 2013 ou au Manège de Lorient en octobre 2013. Les guitares sont sauvages, la rythmique carrée on pense de à Jon Spencer Blues Explosion et à toute la scène garage rock. Le quartet se donne à fond sur scène et ça doit sentir la sueur en bas dans la fosse 

Après quarante minutes de gros son direction la place Poulain-Corbion où se situe la grande scène du festival. Pour l'ouverture on retrouve les jeunes anglais de Temples bombardés "Meilleur jeune groupe moderne" pour Johnny Marr, rien que ça. Entrée sobre du groupe dont tous les membres sont vêtus de noir sauf le bassiste qui arbore un t shrit "Church Unity" bleu turquoise. Les quatre (très) jeunes anglais sont ici pour défendre leur premier album Sun Structures. Au programme du rock psyché dans la lignée des Beatles (des années 70) ou de Pink Floyd. On se croierait presque à Woodstock avec le son du groupe et les odeurs de joints... Et le type de devant ira même jusqu'à se mettre pieds nus. Serein. Cinquante minutes de set durant lesquels le groupe enverra du (trop ?) gros son et qui se terminera avec le tube Shelter Song

 

On enchaine ensuite avec Plaza Francia. Grande classe d'entrée avec un Eduardo Makaroff (guitariste) qui lance un "Qué tal ?" avant d'enchainer sur La Mano Encima. Trois autres musiciens entrent alors sur scène avec Christophe Muller (avec qui il a fondé Gotan Project) aux claviers et aux programmations, Facundo Torres au bandonéon et Romain Lecuyer à la basse et à la contrebasse. Quelques minutes après le début du spectacle, Catherine Ringer entre en scène. Ce soir elle ne chante pas du tango, elle est le tango. Cette musique si expressive venue d'Argentine. Musicalement parlant on sent une grosse influence de Gotan Project, deux des trois membres fondateurs sont sur scène, mais avec une touche beaucoup plus pop avec  Catherine Ringer et la guitare plus présente de Makaroff. Mêlant chansons de leur album A New Tango Songbook et titres de Gotan Project, le concert est vraiment très bon. Le groupe livre un final époustouflant durant lequel son Santa Maria (titre phare de La Revanche del Tango de Gotan Project) évolue peu à peu vers le Marcia Baila des Rita Mitsouko.

Gaetan Roussel, set très dansant renforcé par un back band très expérimenté de sept musiciens dans lequel on retrouve notamment l'ex-Mano Negra Daniel Jamet à la guitare, le batteur Maxime Garoute (Johnny Hallyday, Damien Saez, Indochine) Johan Dalgaard (Keren Ann, Johnny Hallyday...) aux claviers et France Cartigny (Les France Cartigny) aux choeurs. Le set de l'Aveyronnais démarre pied au plancher avec les deux singles de son dernier album : La Simplicité suivi de Eolienne. Très en forme, l'ancien Louise Attaque saute partout et est apparemment heureux d'être là. Il alterne une heure de set où il alterne morceaux de son premier album Ginger (Dis moi encore que tu m'aimes, Inside Outside, Clap Hands) ou de son second album Orpailleur (Orpailleur, ...). Auxquels s'ajoutent deux reprises en milieu de set : J'Envisage d'Alain Bashung et Road to Nowhere des Talkings Heads, deux des principales influences du monsieur. Le set se cloture bien entendu par un Help Myself (nous ne faisons que passer) de gala.

Les kids se rapprochent de la grande scène qui commence à être bondée. Un énorme fond de scène bleu est déployé pour l'occasion avec des cobras et un bouddha en son centre. Pas de doute, le moment tant attendu par les spectateurs est là : Foals ne devrait plus tarder. A 23h pile, soit tout de même dix minutes avant l'horaire prévu, le groupe commence une intro de trois minutes avec déluge lumineux. Durant un peu plus d'une heure Foals va justifier son statut de tête d'affiche avec un concert à la hauteur des espérances où le groupe séduit par sa maitrise technique et l'énergie déployée. Yannis Philippakis, leader du groupe, se paie d'ailleurs quelques aller-retours dans le public et le tout en continuant à jouer de la guitare bien sûr. Le groupe a retravaillé la quasi totalité de ses compositions pour les concerts pour en faire des versions rallongées comme ce Inhaler ou le sublime Spanish Sahara. On se souviendra longtemps du passage du quintet à Saint Brieuc qui dont la prestation se clôt sur le tubesque Two Steps, Twice.

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