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Rockfanch

[INTERVIEW] SHAKEN SODA

Publié le 10 Novembre 2020 par rockfanch in Interviews

Crédit photo : Katty Castellat

Crédit photo : Katty Castellat

Retrouvez Shaken Soda sur Facebook, Instagram et YouTube
 

Comment est né Shaken Soda ?
* Olivier (guitare) : Shaken Soda a débuté il y a deux ans. A la base, c'est Pierre qui avait mis une annonce pour chercher un batteur et un guitariste. Je lisais pas mal d’annonces de ce type, mais ce qui a été déterminant, c’est que j'avais déjà vu Pierre chanter lors d'une Jam dans un bar de Toulouse. Quand je l'ai vu, je me suis dit qu'il dégageait un truc vraiment cool. Donc j’ai répondu à son annonce et on a débuté le projet. Pour le troisième membre, Mikael, on se connait depuis longtemps. Je l’ai invité à venir faire la soirée au Toulouse Acoustics avec nous à l'Usine à Musique. Ce soir là, on a repris 9Wonderwall d'Oasis. 
D'ailleurs ce soir la, j'ai vécu un grand moment de solitude. En effet, j'ai passé trois minutes seul sur scène. Pierre et Mika n'avaient pas compris qu'il fallait qu'ils montent également sur scène. Et il faut savoir que quand Pierre accorde sa basse, le monde s'arrête... 

Pourquoi ce nom de Shaken Soda ?
* Pierre (chant et basse) : On s’est d’abord dit que c’était un nom provisoire puis on l’a finalement adopté parce que, au fond, il incarne bien notre musique. « Shaken » représente le côté rock et secoué du trio tandis que « Soda » c'est le côté pop et doux de la musique. 
* Olivier : On a eu du mal à choisir. Généralement, quand on voit un groupe qui marche bien, il n'y a pas plus de trois concepts dans la musique voir même un seul parfois. Moi, je sais que j'ai eu du mal à synthétiser ce qu'était Shaken Soda puisqu'il y a pas mal de morceaux différents les uns des autres. Au final, « Shaken » j'aimais bien, un peu moins fan de « Soda », mais ce n'est pas le nom qui fait le groupe.

Trois mots pour définir votre style musical ?
* Pierre : « Shaken », « Soda » et « Shaken Soda » ! (rires) Non plus sérieusement, je dirais « varié »...
* Olivier : Coloré, punchy... et…en fait, ce sera que deux mots. D'ailleurs, on devrait s'appeler comme ça : « Punchycolor » !

En lisant votre biographie, vous citez quasiment que des influences britanniques...
* Olivier : On a coutume de dire qu'on ne maîtrise pas nos influences. On fait de la brit pop parce que Pierre chante en anglais avec un son de basse assez typique ; et parce que j'ai des guitares, parfois saturées, mais qui restent surtout dans le son "brit" à l'instar de la batterie. 
De mon côté, j’ai un parcours musical très varié. J'ai envie de dire que je ne sais pas quelles influences je mets dans ce projet ! 
Comme tout le monde, les premières musiques que j'ai entendues, c'était celles que mes parents écoutaient. Du Brassens, du Barbara... Pleins de chanteurs français à texte. Julien Clerc aussi.
J'ai aussi fait des années de Conservatoire en violoncelle, des références classiques donc. Ensuite, j'ai fait du metal progressif ; ce qui m'a permis de faire une transition du violoncelle à la guitare. Puis, ça a été le jazz manouche et j'ai rebondi sur beaucoup de styles différents. Toutes ses expériences se confondent dans mon jeu et j'essaie de faire sonner tout ça. 
* Pierre : J’écoutais beaucoup Nougaro quand j'étais petit mais c’est surtout le rock anglais ma culture musicale. 

L'Angleterre a été une révélation...
* Pierre : J’y ai découvert beaucoup de choses au niveau musical, clairement.  Je faisais partie d’un groupe là-bas et on a rapidement fait des concerts à Londres. C'est très facile de jouer en live là-bas! Tout le monde a sa chance, il y a une super dynamique. 
Je n’avais fait que du piano jusque-là mais j’avais un pote Ecossais qui avait une guitare et qui en jouait dans les soirées, ça m’a donné envie d’aller en acheter une. J’ai commencé à composer et à écrire des chansons dès les premiers accords appris. 
Ensuite, j’ai rencontré par hasard un batteur et un bassiste qui m’ont dit : « Allez, on monte un truc ! ». Je n’avais même pas pensé à créer quoi que ce soit et je faisais déjà partie d’un groupe !

Ca t'a motivé pour monter un groupe en France ?
Pierre : Totalement ! Je suis rentré à Toulouse après deux ans et demi là bas et j’ai très vite voulu refaire de la musique en groupe.

Vous avez sorti votre premier EP éponyme, est-ce que c'est pour « imprimer votre marque », dire « Shaken Soda, c'est ces cinq titres là » ?
* Pierre : En fait je trouve ça naturel d'appeler son premier opus comme le nom de son groupe, c’est le départ.
* Olivier : On avait tellement galéré à trouver un nom de groupe, alors un nom d'album... 

Crédit photo : Katty Castellat

Crédit photo : Katty Castellat

Comment avez-vous sélectionné les cinq titres qui composent l'album ?
* Pierre : On a pris deux titres dansants, deux plus calmes et un autre entre les deux. Une palette un peu exhaustive. On passe de Complex Identity qui est très dansant et marche bien en live à Forest qui est très posé et aérien.
* Olivier : Keep On Running aussi, qui est plus pop et funky. Sans oublier My Barbarella et That Kind of Feel, deux titres plus rock. On ne va pas se mentir, sur scène, on fait surtout du rock. Après, ce n’est pas le style que je voulais mettre nécessairement en avant. Je ne me sens pas rockeur dans l'âme. 
* Pierre : Alors moi je le sens différemment. Je suis plus rock. Du coup, il y a les deux.
* Olivier : Ce que je veux dire, c'est que je nous vois plus réconcilier les fans de pop au rock que de conquérir un public rock. On a des gens qui viennent nous voir en nous disant "J'aime pas le rock, mais vous je kiffe" et de tous âges et de tous horizons. 

Si on pouvait faire une synthèse des textes de Shaken Soda, c'est une expression de choses positives qui amènent à se dépasser ?
* Pierre : Oui. Je m'applique à faire les meilleurs textes possibles et surtout, qui correspondent à la musique.
* Olivier : Pierre écrit ce qu'il est. Il est quelqu'un de positif. Il aime bien s'écarter, prendre des angles plus réfléchis sur les sujets et dans sa façon de les traiter. 

Un côté métaphorique assumé
* Pierre : Oui, sous forme de métaphores pour pouvoir parler des sujets que je veux tout en utilisant des mots qui s’imbriquent le mieux possible.  Comme dans Complex Identity par exemple, le « message » du texte, c'est de ne pas juger au premier abord. 

[INTERVIEW] SHAKEN SODA

Comment est né le scénario du clip de Complex Identity ?
* Olivier : Le premier plan, c'est ce que j'ai vu direct pour le clip. Je voyais bien Pierre en trader en train de marcher de manière agressive sur cette musique avec un plan séquence qui recule. L'idée du tutu, c'est venu comme d'autres idées. On commence à partir en délire, on dit des conneries et on se dit "ah ouais c'est pas mal". Mika, qui a l'expérience du clip, nous a canalisés pour bien pouvoir exprimer nos idées et que ce qui se passe soit clair pour celui qui regarde.

L'idée derrière ce titre là, le lâcher prise...
* Olivier : C'est ça et aussi faire danser. A chaque fois qu'on a pu la jouer devant un public, ça a marché. Lors de notre premier concert, c'est celle qu'on nous a demandé en rappel directement, elle s'est imposée d'elle-même. La guitare est rock, le chant bien perché et les paroles nous plaisent et font passer un message. Celui de ne pas être dans le jugement. 
* Pierre : C'est une chanson « anti-préjugés ». Se dire qu'on ne peut pas tout généraliser. C'est con, mais certains ne comprennent pas.  

Votre Release party a été faite au Connexion Live, pourquoi avoir choisi cette salle ?
* Olivier : On avait eu des réponses positives de la part du Metronum et du Connexion Live. Au final, on a pris cette dernière salle puisqu'elle est plus petite, ce qui est sans doute mieux pour un live sans public. 
Et puis, Céline Kaladjian, qui nous a cadré avec Bibam Production pour la Release Party, qui nous a dit que ce serait plus simple pour cadrer au Connexion Live. Le pont en haut permet plus de proximité et il y a plus de décors de base. Le Metronum, si tu n'as pas de décors, ta scène est nue. La salle du Connexion Live a aussi fait jouer énormément d'artistes connus. 

Crédit photo : Katty Castellat

Crédit photo : Katty Castellat

Le meilleur concert que vous ayez fait avec Shaken Soda ?
* Olivier : C'est pour un festival qui s'appelle Les Portes du Sons. On était en résidence dans le coin et on a été appelés à la dernière minute pour pallier à une annulation.
* Pierre : J'étais bien enrhumé ce soir là... deux jours avant c’était impossible de chanter.
* Olivier : Ce jour là, on était à l'arrache. Aucune balance, juste un line check. La grosse caisse bougeait et un des bénévoles a du ramener des gros cailloux pour la caler...
* Pierre : Et ça c'était notre meilleur concert ! (rires)

Le pire concert , même si j'ai l'impression que c'était dans les Bouches du Rhône, non ?
* Pierre : Ro, c'était pas le pire. 
* Olivier : Ah si, si, si ! ça se passait dans une brasserie. En arrivant, tu avais des énormes cuves. Ils ont du en nettoyer une avant qu'on arrive, ça puait tellement un mélange de moisi et de moiteur du à la fermentation. On avait tous envie de vomir. Le son était dégueulasse, c'était du carrelage et ça rebondissait de partout.
* Pierre : C'est vrai, mais on a bien rigolé quand même. Le public était cool.
*Olivier : J'ai pété une corde, le micro tombait... Je me suis retrouvé à genoux pour faire les chœurs, ça m'a perturbé alors je me suis trompé d'une case. ça m'arrive régulièrement (rires) mais sur du rock ça s'entend moins, là sur un slow, c'était Forest, ça pique. On n’a pas de « pire concert », mais là on a eu un gros condensé de loose sur une seule date. 

Pour terminer, vous avez un scoop pour Rockfanch ?
Non pas vraiment, on a balancé tout ce qu'on avait avec la sortie de l'EP (rires).

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