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Rockfanch

[INTERVIEW] SUPAMOON

Publié le 2 Septembre 2020 par rockfanch in Interviews

[INTERVIEW] SUPAMOON

Comment est né Supamoon ?
* Claudia (chant) : D’une simple rencontre dans un bar ! À l’époque, j’étais chanteuse/choriste et claviériste dans un groupe de rock qui s'appelait Agitate Lips. Pascal (clavier actuel dans le groupe) et Arnaud (premier batteur du groupe) ont assisté à notre concert dans ce bar, et sont venus me parler à la fin, pour me demander si je voulais monter un groupe de compos avec eux. On s’est revu pour en discuter autour d’un café, puis on est allé jammer ensemble chez Pascal pour voir si l’alchimie prenait. Et ça a été le cas !

Ca veut dire quoi Supamoon, d’ailleurs ?
Ho, c’est pas très compliqué, haha !
Supa veut dire « super » et moon veut dire « lune ». Ça veut donc dire « super lune » quoi ! Et puis ça nous va bien, on est des gens un peu chéper !

Comment pourriez-vous définir votre style ?
On s’amuse à appeler ce qu’on fait du « R’n’b Alternatif ». Parce que ça qualifie le mieux ce qu’on crée. Ça englobe tous les styles musicaux qu’on aime et qu’on mets dedans. Et c’est un terme qui est de plus en plus utilisé dans le monde, on l’a pas inventé quoi (rires).

Qui sont les musiciens qui composent le groupe ?
Supamoon c’est un groupe composé de trois personnes : on a Pascal au clavier et à la compo, Sylvain à la batterie et à la compo, et moi Claudia, au micro, à la compo et aux textes. On bosse tous les trois sur Logic Pro pour créer nos tracks et on a tous les trois des compétences diverses et variées. On se complète.
Sinon, Pascal, c’est la force tranquille du groupe, et notre distributeur de blagues. Il a aussi une formation de pianiste classique au conservatoire et a formé plusieurs groupes de rock électronique par le passé. Sylvain, c’est notre « sexy boy » du groupe qui s’en doute même pas lui-même (rires), c’est aussi le mec multi-instrumentiste de la bande, il fait de la batterie et des percus, mais il touche aussi au clavier, il est aussi saxophoniste, clarinettiste (il souffle dans tout ce qui passe haha) et il fait du beatmaking pour d'autres artistes dont notre copain rappeur sur Perpignan « R.Can » !

Votre album est éponyme… Pourquoi ce choix ?
C’est notre deuxième disque et on avait envie de le considérer comme le disque avec lequel on se présente.
Il marque un pont entre notre premier EP OrBeat et la suite. Tout simplement car on est tous en constante évolution. Tout comme notre musique.

Pouvez-vous nous parler de l’artwork de votre EP ? Qui l'a fait, qu'est ce qu'il représente ?
Yes ! L’artwork a été fait par une copine, Claudia Comelade. Je connaissais son travail depuis pas mal d'années, j’en étais fan et on a finit par se rencontrer lors du Festival « Le 20/20 », organisé chez nous dans le Sud !
On y faisait un concert et elle exposait des broderies et autres créations. Ce soir là, je lui ai acheté trois broderies, et j’ai commencé à discuter avec elle. Le courant est grave passé, je l’ai trouvée extrêmement douce comme personne. C’est là que m’est venue l’idée de bosser avec elle pour la pochette, car j’étais fan de ses broderies qui reprenaient des pochettes célèbres d’artistes comme Joy Division ou encore David Bowie... Du coup, j’en ai discuté avec les garçons, ils étaient enchantés par l'idée et BAM, on a commencé à chercher des idées avec elle jusqu’à valider ce petit astronaute tout mignon, qu'elle a brodé, puis pris en photo. Ce disque est un bel objet ! On est heureux.

De quoi parlent vos textes ?
Je m’inspire de ma vie principalement. Comme beaucoup, je crois. Je considère mes textes comme des instants figés de mon histoire. Et j’aime utiliser la dérision, l’humour et le sarcasme parfois. Comme pour démonter les sujets fâcheux, car je suis convaincue que le rire est une arme puissante. Et que c’est dommage de se prendre trop au sérieux. Surtout dans le monde éphémère dans lequel nous vivons. Y’a quelques années, je suis tombée par hasard sur l'émission Rupaul’s Drag Race et je suis restée bouche bée.. en admiration totale pour le monde des Drag Queens, si peu connu et si mal compris. Je me retrouve totalement dans cet art si complexe et j'essaie de le retranscrire à ma façon dans la musique.
Mes textes parlent donc de mes amours ou de mes emmerdes, comme avec Polypode qui est très second degré, Happy New Year ou encore Your Eyes On Me. Je pose mes coups de gueule aussi, avec Pearl Clouds où j’écris au contraire des odes à la positivité avec « Sky is Huge ». J’ai décidé de remercier nos fans et de rendre hommage à tous ceux qui nous inspirent avec le titre To The Moon & Back. Mais j’aime aussi écrire des histoires fictives comme avec notre titre Tree ou encore More Than U Think. J’aime chanter ce qui me ressemble. J’aime offrir une partie de ma vie, un fragment de moi à l’instant même où je le vis. Nos chansons, c’est des photos. D’où le fait que je chante rarement des textes écrits par les autres, parce que ça me ressemble pas. Et j'aurais trop peur d’être fausse dans mon interprétation. Fausse avec le public. J’aime trop l’authentique, avec tout ces défauts. Les défauts, c’est beau. C’est pur.

Comment êtes vous arrivés sur le label Flower Coast et surtout qu'est ce qui vous a motivé à rejoindre ce label et pas un autre ?
On a rencontré l’équipe de Flower Coast lors de notre premier concert au Printemps de Bourges. Le courant est vite passé, ce sont de belles personnes et dévouées dans leur métier. On travaille avec eux pour la partie booking, sinon on est toujours indépendant et en autoprod.
Et je dois bien vous avouer qu’on a déjà pensé à l'idée de trouver un label ou une maison de disque, mais c’est tellement difficile surtout quand on vient pas du tout de la Capitale ! Et puis, avec le boulot qu’on a, faut dire qu’on est sacrément occupés tous les trois !

Le groupe avec lequel vous aimeriez partager une scène ?
Y’en a beaucoup trop... on est fan de La Chica, mais aussi de James Blakes, de Rosalia, des The Do, de Roméo Elvis, Angèle, de Bonnie Banane.. enfin voilà des gens dur à approcher, non ? 

Un artiste avec lequel vous aimeriez faire un album ?
La Chica sans hésiter !! Mais plein d'autres en vrai... en tout cas, ce serait dingo !  

Votre meilleur souvenir de scène ?
Je pense qu’on a plein de bons souvenirs de scène. Mais je dirais que mon moment préféré, ce sera toujours les échanges avec le public. C’est fou, mais c’est à la fois un moment horrible et merveilleux. Horrible parce que t'es à poil quand tu leur parles. Y’a pas les lights. Pas de musique. Tu bégayes de dingue on dirait que tu sais plus ce que tu fou là. Mais c’est beau d'être vulnérable, non ? C’est beau de les voir te sourire et rire. Et beau de les voir kiffer. C’est un peu comme le sexe en fait.

Le pire ?
Notre pire souvenir ça restera toujours les galères avec notre matos.
Sur scène, on a des ordis. Et c’est un enfer. Dès qu’il fait un peu chaud, ça marche pas. Et plein d'autres raisons, ça peut ne pas fonctionner. Et c’est un comble pour un groupe électronique. Parce que pas d’ordi, ça veut dire pas de concert. Donc ça fout à chaque fois la pression ! Mais en vrai, on va changer encore de matos pour se libérer des ordis. Normalement, prochainement, on devrait être plus détendus (rires).

Un scoop pour Rockfanch ?
Un scoop ? Vas-y, je vous dis un truc que j’ai pas encore dit : notre titre Paula Cra, (qui pour l’instant ne sera disponible à l'écoute que sur le live du Crossroad Festival, en attendant la sortie de la version officielle studio), parle de cet être complexe qu’est ma mère.
C’est un texte que j’avais écrit quand j’avais treize ans et que j’ai décidé de sortir du placard un peu comme pour exorciser certaines blessures du passé.
Je pense que la suite, les prochaines chansons qui sortiront, seront aussi croustillantes que le feuilleté au fromage que je suis en train de manger.

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