D'où est venue l'envie de faire de la musique ?
On était pas bon à l’école, on a une choisit la voie du garage.
Comment est né We Hate You Please Die ?
C’est né de l’amitié entre Raphaël et Chloé. L’idée de créer un groupe ensemble date d’il y a maintenant neuf ans, on a mis du temps avant de se lancer, mais on était déjà certains que notre groupe s’appellerait We Hate You Please Die. C’est il y a 3 ans que l’on a concrétisé cette envie et qu’on a rencontré Mathilde et Joseph qui nous ont bien aidés à préciser ce qu’allait devenir le groupe.
Pourquoi avoir baptisé votre groupe We Hate You Please Die ? Vous n'aimez pas les gens ?
C’est une petite référence au comics et film Scott Pilgrim (je vous encourage à voir ce film
et sa B.O dantesque). Mais accessoirement on voulait un nom qui aboie…
Trois mots pour définir votre musique ?
Urgente-Impulsive-Pop
Votre EP s'appelle Waiting Room. Pourquoi ce choix ? Est-ce un hommage au titre de Fugazi ?
On trouvé que cet EP faisait "un espace d’attente", avant le déconfinement, mais aussi avant notre prochain album, ou juste avant la fin du monde… Mais oui il y a un énorme hommage à la terrible chanson de Fugazi. Mais aussi à la salle d’attente de mon ostéopathe et ses supers posters.
Comment avez vous enregistré cet EP ?
Deux de ces chansons étaient sorties en single à Noël (vu qu’un des titres s’appelle Coca- collapse, on trouvait cela amusant) avec le label digital Alt-DSL. On avait enregistré pas mal de maquettes également, dont Good Cie. On a mixé cette dernière pendant le confinement (Joseph qui fait la guitare s’y est attardé) et voila l’EP.
Pouvez-vous nous expliquer l'artwork de Waiting Room ?
On aime bien laisser l’interprétation libre pour les pochettes des disques. Mais je pense qu’il y a un hommage au coté enfance du premier album. Mais après tu peux imaginer que c’est une interprétation du temps suspendu. Le dinosaure rappelant qu’on sera peut être la prochaine extinction de masse.
Comment naît un titre de We Hate You Please Die ?
Un gros riff de guitare autour duquel on va tricoter avec les autres instruments. L’idée est de ramener des éléments pop, punk et une grosse basse. Ensuite on prend un sujet qui nous tient à cœur et on dit des choses, de façon pragmatique ou plus abstraite.
Le clip de Good Cie a été créé à partir de divers filtres présents sur les réseaux sociaux. Comment est venue cette idée ? Vous avez du vous éclater à le faire ?
C’est un clip qu’on a fait en confinement, ça nous permettait de continuer à sortir des choses, ça nous a pas mal amusé même si à synchroniser avec la chanson c’était pas toujours évident. L’idée aussi était de parler de cette sur-exposition de soi. Le fait de poster des photos ou vidéos de sa tête, c’est quand même étrange non ? Du coup l’idée était d’y aller jusqu’à l'overdose. Tu te rends compte de la pollution numérique qu’on fait juste en prenant nos tronches en photo ?
Vous dites dans votre biographie "être engagé et attentif aux questions sociétales et environnementales". Comment cela se traduit ? Par les textes de vos chansons ? Par des actes particuliers ?
Cette idée de garder quand même à l’esprit qu’on évolue dans un monde assez rude nous tiens à cœur. C’est cool de faire du garage-punk, d’envoyer du gros son et faire des tournées, mais il ne faut pas oublier que c’est quand même le bordel sociétal un peu partout. Sortir des chansons ça fera pas disparaître le réchauffement climatique ou les inégalités. Du coup ça nous semble important d’en parler sans pour autant faire un plaidoyer. C’est le premier acte en soit, ensuite on oriente toujours nos actions pour le bien commun, du moins j’espère...
Vous avez monté un projet caritatif baptisé Sick Sad World. Comment est venue l'idée de cette initiative ?
L’idée était de faire quelque chose pour les autres malgré le confinement, ceux et celles qui ont vécu ce virus encore plus violemment, car plus précaires. Du coup avec 40 autres artistes on a créé une compilation inédite de reprises des années 90-2000 afin de lever des fonds pour le secours populaire. Elle a bien tourné et a permis de récolter des fonds, c’est cool !
Le meilleur concert ?
Notre dernière date parisienne à La Boule Noire et Rock En Seine. Les gens étaient zinzins ! Il a vite fait chaud…
Le pire ?
Un de nos derniers où il y a eu des énormes problèmes de son, vraiment violent, on s’entendait pas, le public non plus. C’était un kiff pour personne je crois.
L'artiste avec lequel vous aimeriez travailler ?
Didier Raoult.
Un scoop pour Rockfanch ?
Le pangolin est innocent