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Rockfanch

[INTERVIEW] JAK'S

Publié le 13 Avril 2020 par rockfanch in Interviews

Crédit photo : ADLSR

Crédit photo : ADLSR

Comment est né JAK’S ?
Nous avons formé le groupe il y a six ans, au lycée. Nous avons eu la chance d’être dans un établissement où se trouvaient une salle et un club musique. Ça nous permettait entre deux cours d’aller jouer un peu de musique entre nous. Au départ, chacun montait son groupe et essayait de faire ses propres compositions de son côté pour le concert de fin d’année du lycée. Nous étions un peu tous rivaux. Celui qui remportait le plus de succès à ce concert passait pour le musicien stylé et cool de l’année suivante, c’était important pour nous haha ! Nous avons finalement mis notre rivalité de côté et nous nous sommes tous trouvés une passion commune, à cette époque, pour les Libertines, les Hives, Arctic Monkeys, les Clash etc… Nous nous sommes donc dit pourquoi ne pas monter un groupe de Garage Rock, surtout qu’il n’y en avait pas dans notre lycée, ça faisait de nous les rebelles du club musique! Depuis, il y a eu pas mal de turn-over au niveau du Line Up. Aujourd’hui JAK’S compte parmi ses rangs David à la guitare et au chant, Olivier à la basse et au chant, et Joris à la batterie et au chant.

Pourquoi ce nom ?
On ne s’est pas trop cassé la tête pour le nom ! C’était juste avant notre tout premier concert à Grenoble. C’était dans une salle qui s’appelle l’Ampérage, pour une soirée découverte du mois. C’est un concert qu’ils organisent tous les derniers mercredis de chaque mois où trois groupes locaux sont programmés.
Pour ce concert, il nous fallait absolument un nom de groupe. Nous avons pris les initiales de chaque membre puis nous les avons fait tourner un peu dans tous les sens, ce qui a amené au nom « JAK’S » (oui ce n’est peut-être pas la façon la plus originale de trouver un nom), mais nous trouvions que c’est simple à écrire et facile à retenir.

Quelles sont vos influences ? 
Il y en a pas mal ! Nous retrouvons beaucoup de référence au garage, punk, à la powerpop et au surf anglo-saxon dans notre musique. Mais nous n’écoutons pas que du rock. Ça nous arrive souvent d’écouter du Rap, de la Funk, du Reggae, de la « World » etc... Tant que le morceau nous touche et nous procure des émotions, peu importe le style, d’où il vient, de quel artiste, nous écoutons. Il y a du bon à prendre de partout !

Comment pourriez-vous définir votre style musical en trois mots ?
Rock, Energique et Spontané

Act 1 est le titre de votre EP, pourquoi ce nom ?
Act 1 représente le premier chapitre de l’histoire du groupe. Depuis sa création, le projet a toujours été en mouvement dû aux différents changements de line-up. Chaque membre ayant participé au projet a pu ramener ses idées, son point de vue et nous pensons que cet EP est un mélange de toutes ces influences. Aujourd’hui, nous sommes stabilisé. Nous prenons énormément de plaisir à jouer tous les trois ensemble, et c’était logique pour nous de clôturer ce premier chapitre pour en ouvrir un nouveau.

Vous l’avez enregistré où cet album ? 
Nous avons enregistré cet EP dans la chambre de notre ancien bassiste, Romain Da Silva. Il a de bonnes connaissances en son et avait réussi à chopper un peu de matériel, en plus de ce qu’il avait, qui lui permettait d’avoir un rendu plus propre que les démos que nous avions réalisé précédemment. Nous avons enregistré la partie instrumentale de cet EP en live, puis nous avons enregistré les voix et les rajouts séparément. L’élaboration de ce disque nous a permis d’apprendre, que ce soit en terme de jeu, de production ou encore d’organisation. Nous pouvons dire, en quelque sorte, que Act 1 nous a fait grandir.

Votre EP s’appelle Act 1… Vous préparez déjà un Act 2 ?
Effectivement, Act 1 est un premier chapitre qui se clôture pour laisser la place à un nouveau. Nous ne savons pas encore quel sera le nom du prochain disque mais nous commençons déjà à travailler des nouveaux morceaux qu’il va falloir rôder en live avant de les enregistrer.
Pour l’instant, nous nous concentrons sur Act 1. Nous essayons de le défendre et de le promouvoir du mieux possible, ce qui nous permet d’apprendre beaucoup. Nous espérons qu’un maximum de personnes pourront l’écouter et qu’elles passeront un bon moment.

Crédit photo : ADLSR

Crédit photo : ADLSR

Précédemment, vous avez sorti un EP baptisé Winter … Vous diriez que Act 1 est une continuité ou une rupture par rapport à ce précédent album ?
Effectivement, nous avions mis en ligne sur notre Bandcamp et Soundcloud il y deux ans, un deux titres baptisé Winter EP. Ce dernier s’apparentait plus à une démo qu’à un EP en lui-même. Le but était de pouvoir publier un peu d’actualité sur les réseaux cités précedemment. Nous l’avons un peu regretté car le rendu de ces morceaux ne nous convenait pas tellement. Pour répondre à ta question, pour nous Act 1 serait plus une « rupture » même si l’enregistrement et la publication de ce deux titres nous a fait avancer.

Comment naît un titre de JAK’S ?
Ça dépend, mais pas mal de morceaux commencent par des démos que nous faisons chacun de notre côté. Ensuite nous nous les envoyons pour les travailler chez nous et les arranger en répète. Ensuite nous nous envoyons pour les travailler chez nous et les arranger en répète. Certaines chansons sont aussi nées à la suite de jams de début ou fin de répète. Cela varie en fonction des périodes, nous nous basons beaucoup sur notre instinct pour ce qui de la création. On s’en fiche de faire des morceaux à 3 accords, à 200 BPM, ultra simple au niveau de la structure, du moment que ça nous fait vibrer ! Nous partons du principe logique que plus nous sommes en phase avec le morceau, plus nous pourrons dégager, avec sincérité, le plein potentiel de la chanson.
Pour ce qui est du chant, il vient généralement en dernier dans la composition. Nous nous occupons de chercher une mélodie de voix, en se basant sur la sonorité des mots, ce qui découle généralement sur des « textes en yaourt » que Joris retravaille pour leur donner du sens. Sur l’EP c’est notre ancien guitariste (qui chantait sur certains morceaux) qui a écrit la majorité des paroles.

Quels sont le thème de vos paroles ?
Nos morceaux parlent souvent de choses que nous avons vécues ou de chose que nous ressentons dans la vie de tous les jours. Nous ne tenons pas forcément à faire passer de message politique ou quoi que ce soit de la sorte. L’écriture des paroles se basent énormément sur l’intonation et la musicalité des mots.

Votre meilleur concert ?
Il y a beaucoup de concerts dont on garde un très bon souvenir. On a eu la chance de pouvoir partir en tournée et d’assurer quelques belles premières parties dans de jolies salles de notre région. Le dernier concert que nous avons pu assurer était la première partie des Wampas au Ninkasi à Lyon. C’était la veille du confinement, nous ne savions pas trop à quoi nous attendre vu le climat ambiant qui régnait à ce moment-là mais les gens étaient au rendez- vous. Même si nous n’avons pas réellement de public attitré, qui nous suit à chaque concert, l’exercice de la première partie est toujours un moment particulier pour nous. Le public n’attend rien de nous, mise à part de finir vite notre set pour pouvoir voir la tête d’affiche. Nous prenons ça comme un challenge ! Nous avons trente minutes pour tout donner et attirer leur attention, ça nous plaît comme condition !
Nous gardons aussi un super souvenir de notre dernier concert au « Bruit Qui Tourne » à Châteauroux. C’est un Bar-Disquaire où on adore venir jouer. Les gérants sont hyper cool, très généreux et très passionnés. Nous avons clôturé notre dernière tournée chez eux et l’ambiance était électrique. C’était l’anniversaire d’un des barmans. Dès les premières notes, le public est devenu complètement dingue. Ils ont dû passer plus de temps sur scène que nous ! Nous ne pourrons malheureusement pas vous raconter la fin de la soirée mais nous y avons rencontré des personnes très gentilles et accueillantes, comme à chaque fois !

Le pire ?
Il y a eu effectivement quelques concerts plus compliqué que les autres mais nous n’en gardons pas un mauvais souvenir non plus. La première fois que nous sommes venus à Bordeaux, nous nous sommes retrouvés à jouer dans une cave où on risquait notre vie à chaque pédale que nous activions ! Nous jouions seuls, aucune communication avait été réalisée et en plus il y avait une espèce de « remake  d’Interville version étudiante » qui bouché l’entrée de la rue du bar.
Autant vous dire que les planètes étaient alignées pour que personne ne se pointe, surtout que l'on était payé aux entrées. Nous avons laissé le bénéfice du doute au patron qui nous disait que le public venait généralement tard. Nous avons donc joué à minuit pour une personne qui nous arrêté à chaque fin de morceau pour nous faire un commentaire sur celui-ci. C’était chiant mais ça nous a servie pour la suite. Nous avons rejoué à Bordeaux depuis, cette fois, avec un super groupe qui s’appel « Yoko ? Oh No ! », et nous avons passé un super moment là-bas !

Un artiste avec lequel vous aimeriez travailler ?
Ah ! C’est le moment de faire des appels du pied. Twin Peaks si vous regardez cette interview on vous kiffe et on adorerait que vous produisiez tous nos disques jusqu’à la fin des temps ! Plus sérieusement, nous adorerions effectivement bossé avec Twin Peaks pour tous les albums géniaux qu’ils ont pondus mais va falloir que nous fassions un peu de chemin avant de les rencontrer.
Heureusement, il y a aussi pleins d’artistes et de musiciens locaux qui nous inspirent et avec qui nous aimerions collaborés. Nous pensons à Ulrich Totier qui a joué avec pleins de groupe Indie et Punk que nous adorons comme Bad Chickens, Off Models, No Guts No Glory. Nous pensons aussi à Arash Sarkechik qui a un projet indéfinissable mais super stylé qui touche à la musique persane, au blues, au rock et à la chanson. Nous pensons au Batmen ou Teen Apeals qui ont marqués la scène rock, punk, powerpop grenobloise et notre éducation musicale, au Hold Station avec qui nous sommes parties en tournée et avec qui nous aimerions partagés un morceau ou enfin Myriam Ribond avec qui nous avons collaboré pour l’artwork de notre EP et avec qui nous aimerions continuer à travailler.

Un scoop pour Rockfanch ?
Vous savez quelle est la différence entre un hareng et un confiné ? Le hareng saur… Hum… Plus sérieusement, on devrait sortir un nouveau clip d’ici quelques semaines donc resté connecté les potes.

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