Comment est né Fun Fun Funeral ?
Fun Fun Funeral ça a commencé en solo en mars 2017 : cinq morceaux composés et sortis dans la foulée sur le label AB Records, suivi rapidement d'une tournée en France, l'accueil du public a été unanime et m'a poussé à continuer. Après une quarantaine de dates en solo, j'ai eu envie de partager cette aventure avec quelqu'un.
Pourquoi ce nom Fun Fun Funeral ?
Le nom est un écho à la setlist de l'album Customer de Collection of Colonies of Bees : les neufs premiers morceaux s'appellent Fun et le dixième Funeral, ça m'avait beaucoup plu. Au final, entre nous on dit tout le temps Fun Fun pour parler du groupe.
Pourriez-vous nous décrire votre musique en trois mots ?
Harmonieuse – Hors-norme – Halucinée, par exemple.
Quelles sont vos influences ?
Sûrement tout ce qu'on a écouté ces quinze dernières années, et ça fait beaucoup de choses. Comme le remarquent pas mal de chroniqueur.se.s, Animal Collective et tout leurs side-projects ont surement quelque chose à voir là dedans. Les groupes dont on fait partie : Satellite Jockey et Clara Clara ont apporté leur pierre à l'édifice aussi. Et indéniablement les musicien.ne.s qui nous filent de vraies claques en concert, c'est de cette façon là qu'une musique touche le plus directement.
Pourquoi avez-vous baptisé votre album Everything is Ok ?
Le titre permet d'annoncer qu'on penche plus du côté Fun que du côté Funeral. Il complète aussi le titre du premier EP Chin up ! (qui signifie « relève la tête et souris, sois fier.e »). On se veut rassurants, et malgré toutes les émotions balayées dans l'album, à la fin, on veut dire que tout va bien.
Vous êtes signé chez les labels Araki Records et October Tone, comment avez-vous rejoint ces deux labels et pourquoi une sortie sur deux labels différents ?
Simon d'Araki Records nous avait contacté quelques mois après le premier EP, en nous disant que si on voulait sortir autre chose, il voulait nous aider et participer à l'aventure. October Tone nous avait organisé un concert à Strasbourg pendant leur super festival bisannuel, on s'est dit que c'était un signe ! Deux labels différents pour que l'album soit présents dans différents catalogues, donc pour plus de visibilité. Et plusieurs labels ça permet de partager les frais de productions. Il y a aussi Ab Records et Ya Ya Yeah Records au Portugal qui sortent l'album sur K7 !
Comment naît un titre de Fun Fun Funeral ?
Un de nous deux apporte une idée de départ, plus ou moins aboutie. On la fait généralement tourner pendant des heures, pour entrer dans une sorte de transe de laquelle vont émerger des motifs, mélodies, arrangements qu'on va tâcher de repérer et de mettre en valeur par la suite. Ça dépend vraiment des jours et des morceaux, il n'y a pas de recette miracle.
Vous avez composé votre album dans une chapelle, vous aviez besoin d'une ambiance particulière pour composer ou c'est une opportunité que vous avez saisie ?
Les deux ! On voulait être tranquilles et autonomes pendant deux semaines. On a apporté tout nos instruments, on s'est fait prêté du matériel pour enregistrer, et la chapelle désacralisée c'est pas forcément ce qu'on cherchait mais ça s'est présenté comme ça, et ça nous convenait bien ! Le top c'était aussi d'être en zone blanche pendant tout ce temps là, pas de réseau, et ça c'est important. Je ne comprends pas comment on peut se livrer si on enregistre un disque en ville, à des horaires de bureau, en étant rappelé à la réalité chaque fois qu'on sort du studio... Là on était sur un petit nuage, loin de tout, face à nous-même, et voilà le résultat !
Vous êtes un groupe franco-anglais, est-ce que ça apporte quelque chose au niveau musical d'avoir deux visions probablement différentes de l'approche musicale ?
Je dirai surtout que ça m'a conforté dans l'idée de chanter en anglais. Avec tout ces groupes en français qui déboulent depuis quelques années, on en arrive à douter de sa légitimité à chanter dans sa langue non-maternelle. Avec Dean on a pu écrire des paroles ensemble, et on a de super textes en anglais d'une profondeur et d'une qualité que je n'aurai jamais atteinte tout seul. Au niveau musical nos visions sont complémentaires, mais c'est plutôt une question de personnalités que d'origine.
Quels sont les thèmes de vos textes ?
L'amour, le rêve éveillé, les frelons, la mer et la confiance en soi, l'herbe et l'ouveture d'esprit, les ami.e.s et la désobéissance civile... On offre tous les textes à l'intérieur de la pochette vinyle !
Votre meilleur concert ?
Le dernier qu'on a donné, c'était dans la série de nos releases parties pour ce disque, au Grrrnd Zero à Vaulx-en-Velin, près de Lyon. L'affiche était géniale (w/ Kassie Krut, Ahmed Ag Kaedi, DJ Mattio Bongo Joe), la soirée bien festive... Vivement les prochains !
Un scoop pour Rockfanch ?
On a plein de nouveaux morceaux sous la main, on espère sortir un nouvel EP en 2020 ! Et on tourne en France dans quelques semaines :
* 5 décembre : Reims (Cartonnerie)
* 6 décembre : Paris (Café de Paris)
* 7 décembre : Cherbourg (TBA)
* 9 décembre : Caen (La Pétroleuse)
Avec Phat Dat
* 11 décembre : Brest (A Gauche Après le Pont)
* 12 décembre : Saint-Rivoal
* 13 décembre : Rennes (Le Marquis de Sade)
* 14 décembre : Saint-Sauvant (La Grande Ourse)