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Rockfanch

[INTERVIEW] COUDASSE - Novembre 2018

Publié le 21 Novembre 2018 par rockfanch in Interviews

[INTERVIEW] COUDASSE - Novembre 2018

C’est quoi l’histoire du nom “Coudasse” ? 
* Yoni (guitare) : Pour moi c’est avant tout un nom qui illustre le propos et la démarche. On voulait un truc assez frontal, que tout le monde puisse saisir immédiatement. Y’a pas d’histoire hyper mystique derrière à vrai dire.
*Hugo (basse) : Pour moi la coudasse c’est ce geste qu’ont les piliers de bars, toujours un bras posé sur le comptoir.

Comment s’est formé le groupe ? 
* Yoni : un peu par hasard, j’imagine, comme la plupart des groupes. On fréquentait tous les quatre le même quartier, certains d’entre nous se sont rencontrés en école de musique aussi.

Avant Coudasse vous aviez d’autres groupes … Et maintenant vous jouez dans d’autres groupes que Coudasse ?
* Hugo : Avec Yoni on occupe la même position dans le groupe d’une amie à nous qui s’appelle Tender Tapes. Sacha est aussi guitariste-chanteur dans les Wealthy Hobos. Fabrice joue aussi de la batterie sur différents projets d’un ami commun.

Quelles sont vos influences, les groupes qui vous ont donné envie de jouer de la musique ? Vous êtes inspirés par le cinéma ou la littérature ?
* Yoni : C’est tellement vaste cette question des influences… On n’est pas hyper vieux mais aujourd’hui tu écoutes tellement de musique, tout le temps, partout, sans même le vouloir parfois. Comme le reste d’ailleurs. Je pense que personne ne peut prétendre ne pas être inconsciemment influencé par les films qu’il voit ou les livres qu’il lit. On est profondément affectés par les choses qu’on vit, et quand on n'a pas la possibilité de les formuler autrement qu’en musique, on s’en remet à ça. Mais pour répondre à ta question, en ce moment j’écoute énormément les Talking Heads, Brassens et Courtney Barnett.
* Fabrice (batterie) : Moi par exemple qui ne vient pas du tout de la scène garage, ni même de la scène rock contemporaine au sens large, ça a été une énorme découverte pour moi. 

Pourquoi avoir nommé votre EP Coudasse? C’est le premier donc c’est bien qu’il ait le nom du groupe ?
* Yoni : Y’a peut être une histoire de convention derrière ça, effectivement. A mon sens, je ne voulais pas trop égarer les auditeurs dans quelque chose de trop narratif ; le story-telling viendra, c’est un truc qu’on a toujours aimé dans les choses qu’on écoute. En vérité, je pense que c’est faire preuve d’humilité et de politesse que de se présenter par son nom avant toute chose. 

De quoi ça parle les textes de Coudasse ?
* Hugo : D’amours, de la perte de ces amours, de soirées ratées, d’un peu toutes les choses négatives qu’on a besoin d’exprimer.
* Yoni : Y’a un truc cool avec la musique, plus particulièrement grâce à la grande arborescence du rock, c’est que ce que tu dis a une portée toute différente avec une batterie et une basse derrière. On ne pourrait pas dire ce qu’on exprime dans nos chansons dans le cadre d’une discussion avec un ami. L’esthétique globale du truc fait que c’est cohérent, et donc socialement accepté. 

 

[INTERVIEW] COUDASSE - Novembre 2018

Vous les écrivez directement en anglais ou vous faites un travail de traduction français / anglais ?
* Hugo : Ca dépend. C’est vrai que j’ai l’habitude d’écrire directement en anglais. 
* Yoni : Je suis peut être moins à l’aise avec l’anglais, ou plus frileux, donc ça m’arrive d’avoir à faire ce petit exercice de traduction. 

Comment a été enregistré cet EP, vous avez tout enregistré live ? 
* Hugo : C’est bien simple : deux jours pour enregistrer six morceaux dans un studio où il faisait (réellement) 45 degrés. On est allés au Tiki Studio (qu’on salue d’ailleurs). Donc le gros squelette est saisi live, puis on avait pour projet initial d’enregistrer les voix et les parties solistes à posteriori, dans une plus petite structure. Mais on s’est tellement acharnés sur ces morceaux avant l’enregistrement que tout est allé très vite, et on a eu le temps de tout faire.
* Yoni : En fait, si on jouait plus de vingt minutes sans s’arrêter, y’avait une chance sur deux pour que quelqu’un fasse un malaise! Je pense que c’est ce qui donne cette impression d’urgence qu’on entend sur le disque.

Mis à part City Lights qui fait plus de quatre minutes, les autres titres de l’EP font moins de trois minutes. L’efficacité des chansons c’est quelque chose d’important pour vous ?
* Sacha (guitariste) : City Lights est le premier morceau qu’on a écrit. On ne se connaissait presque pas, pendant les premières répétitions on jammait beaucoup. Du coup le morceaux s’est construit comme ça, avec une structure qui évolue pas mal, beaucoup d’allers-retours entre les parties. On apprenait aussi à se connaître musicalement. Ensuite, après avoir fait les présentations, on en est très vite venu au fait ! On savait davantage où on voulait aller par la suite, et les morceaux courts sont venus assez naturellement. Y’a pas vraiment de règle d’ailleurs, les derniers morceaux écrits avoisinent davantage les quatre minutes. 

Quand on regarde attentivement votre Facebook et même la pochette de votre EP, les couleurs tendent toujours vers le noir et le blanc. Coudasse est un groupe binaire ?
* Sacha : On a bossé avec Clara Choulet, une graphiste installée à Toulouse qui bosse essentiellement en noir et blanc. On s’est pas mal posé la question de savoir si on voulait de la couleur ou non. Puis on s’est dit qu’il valait peut-être mieux partir sur du noir et blanc pour évoluer vers la couleur ensuite.

Avec quels artistes aimeriez vous faire un split album ?
* Hugo : John Dwyer!
* Yoni : Un méga split-album avec We Insist et NOURITURE. Créer une sorte de monstre.

Votre meilleur souvenir de scène ?
* Yoni : On n'a encore jamais fait de concert avec COUDASSE, donc on va en inventer un ! Je me rappellerai toujours de cette fois où Hugo a piqué l’énorme moto de son père pour se ramener sur scène avec, vraiment à la Marlon Brando. C’était complètement absurde, ça a eu un effet de dingue.

Le pire ?
* Yoni : Ben juste après en fait, quand on a tous capté qu’Hugo n’était jamais monté sur une moto avant ça.

Un scoop pour Rockfanch ?
* Yoni : Il y a un morceau qu’on a enregistré qu’on a décidé de ne pas mettre sur l’EP, et on a de gros projets pour celui-là. Mais personne n’en saura plus pour le moment ! 

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