Comment est née l’envie de créer Landmvrks ?
Nicolas (guitare) : Landmvrks est venu d'un idée simple : faire la musique qui nous passionne de la façon la plus sincère possible.
D’où vient ce nom ?
C'est simplement un nom qui a été évoqué lors de la recherche du nom de groupe et qui nous semblait le mieux coller au niveau du sens et de la consonance à notre musique.
Dans une interview au webzine L’Oreille à l’Envers, vous avez déclaré écouter notamment du hip-hop et de la pop en plus du rock et du metal. Qu’est-ce que les genres musicaux précités apportent à votre musique ?
Pour le hip hop c'est évidemment le flow, mais aussi l'intention et la structure des morceaux. Un morceau de hip hop c'est une performance ! Il faut tenir l'auditeur en haleine pendant trois ou quatre minutes sur le même beat, parfois les mêmes accords avec très peu de variations. C'est une manière unique d'aborder la rythmique et la musique.
La pop, quant à elle, peut nous influencer dans la production, mais aussi dans sa manière "franche" d'aborder les morceaux ainsi que sa capacité d'accrocher l'oreille de l'auditeur rapidement. La pop et le hip hop ont tous les deux la culture du hook !
Plus globalement, quelles sont vos influences ?
Nous sommes influencés par énormément de styles différents. Pour ce qui est du rock et du metal, on résume ça en disant que ça va de Slipknot à Blink 182 en passant par Madball, Metallica, Killswitch Engage ou Comeback Kid. Il y a une grosse base hardcore, punk hardcore voire punk-rock dans nos chansons.
Pour les mécréants qui ignorent tout de ce style, vous pouvez nous expliquer ce que c’est le metalcore ?
Le metalcore moderne c'est le mélange de la puissance brute du hardcore, voire du punk hardcore avec la lourdeur du metal ainsi que la mélodie du deathmetal mélo. Il suffit d'écouter des groupe comme In Flames, Killswitch Engage, etc. qui ont été précurseurs du style et ça a donné des Parkway Drive ou des Architects. Certains groupes penchent plus vers le punk hardcore dans l'influence de base, comme While She Sleeps ou Stick To Your Guns et c'est plus dans cette branche là qu'on officie, mais ça reste globalement du Metalcore.
Qu’est ce que racontent les textes de Landmvrks ?
Ils parlent souvent d'amour et de désespoir, de sentiments forts et profonds que tout un chacun a déjà ressenti, sans pour autant apporter de solution ou de message. C'est un témoignage mis en chanson.
Votre second album s’appelle Fantasy, pourquoi ce titre ?
Il y a une phrase dans notre single Fantasy qui dit "This life is a fantasy". On trouvait que ça résumait parfaitement notre univers sur cet album. Le mot Fantasy peut être interprété comme quelque chose de féérique mais aussi traduit comme un "fantasme" et ce double sens nous plaît. Ce côté classieux et merveilleux, mais qui, au fond, cache une tristesse et un côté sombre. Le fantasme c'est quelque chose qui est, par définition, irréel, imaginaire et aussi fortement souhaité ! S'il y a fantasme c'est qu'il y a quelque chose dans la vie réelle qui ne nous convient pas forcément.
Vous diriez qu’il a une continuité ou une rupture sur ce second album par rapport au premier, Hollow ?
C'est une continuité mais surtout un aboutissement. C'est comme si le premier album était la prémisse de Fantasy, ce sont les idées développées dans Hollow qui ont été mises en ordre et exploitées au maximum que ce soit pour l'imagerie générale, les textes ou la musique. C'est à cet endroit là que nous voulions amener Landmvrks, il nous a juste fallu du temps pour mettre ça en place de la bonne manière.
Pourquoi ce choix d’une pochette d’album finalement très colorée ?
Cela rejoint le concept de Fantasy et de notre musique en général. L'aspect coloré et enchanteur de la pochette c'est une premiere lecture. La deuxième lecture ce sont les détails, cette sensation étrange et presque malaisante. La douleur de ce cheval transpercé par une barre de carrousel, qui est obligé de faire bonne figure et de garder la tête haute mais dont les yeux ne trompent pas et laissent paraître une profonde détresse. Cela vient directement faire écho au clip de Fantasy où l'aspect soirée mondaine laisse place à des choses beaucoup plus sombres. C'est à se demander si la vie tout entière n'est pas fantasmée pour faire face à la noirceur.
Comment s’est passée la signature chez Arising Empire ?
Nous sommes en contact avec eux depuis un moment maintenant ! Nous les avions démarché dans un premier temps juste après Hollow pour commencer à discuter, puis ils ont repris contact pendant la création du nouvel album en nous demandant des démos. Nous avions déjà bien avancé l'album et à priori ça leur a plu !
Quand on voit vos tournées, il y a peu de dates en France. Ce n’est pas un peu frustrant de jouer plus à l’étranger qu’en France ?
Oui ! C'est très dur pour un groupe de metal de jouer en France, surtout pour un groupe indépendant. Mais nous travaillons maintenant avec "Alternative Live" qui est notre Booking Français et ça va simplifier les choses.
Un artiste ou un groupe avec lequel vous aimeriez collaborer ?
On se demande si on ne va pas collaborer avec un producteur pour le prochain album. Jusqu'à présent on a toujours tout composé, produit et même mixé - masterisé nous même, mais l'expérience serait excitante. On ne sait pas encore qui, on aime bien le travail de Drew Folk en ce moment et c'est à priori un très bon songwritter.
Un scoop pour Rockfanch ?
On est train de programmer avec "Alternative Live" une belle tournée française et digne de ce nom pour 2019, ENFIN!