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Rockfanch

[INTERVIEW] MNNQNS - Août 2018

Publié le 30 Août 2018 par rockfanch in Interviews

[INTERVIEW] MNNQNS - Août 2018

Comment est né MNNQNS ?
Adrian (chant et guitare) : En 2013, j'étais en Erasmus à Cardiff au Pays de Galles et j'allais voir des concerts plutôt que d'aller en cours. J'ai écrit pas mal de morceaux là-bas et en rentrant en France j'ai trouvé des musiciens pour les jouer. Le projet a pas mal évolué, la formation actuelle du groupe existe depuis un an et au total il y a eu environ une dizaine de membres.


MNNQNS est un projet solo ou un groupe ?
Adrian : Je me charge de la base de la plupart des chansons. J'amène ça en répétitions et on retravaille ensemble les structures, les sons, les intentions, etc. La chose seule que je fais tout seul ce sont les textes. Tout ce qui est musique est collaboratif.


Justement, que racontent les textes ?
Adrian : C'est assez compliqué de résumer ça en une ou deux phrases. Je suis pas mal obsédé par certains songwritters de la pop comme David Bowie, Morrissey, Alex Turner qui, selon moi, ont compris comment écrire une chanson pop. Ça peut être se baser sur une histoire, qu'elle soit vécue ou non, ou jouer sur des collages d'idées. Dans les deux cas, ce qui est important c'est d'avoir des idées simples afin que les auditeurs puissent se projeter dans le morceau, que ça fasse écho à leur vie.

Musicalement vos influences britanniques sont surtout britanniques ?
Adrian : Pas seulement. A Cardiff, j'allais voir des groupes anglais mais j'écoutais aussi des groupes du label Captured Tracks comme par exemples DIIV et Beach Fossils. Ces influences ont marqué le début du projet mais elles se ressentent peut-être moins aujourd'hui. Actuellement, c'est vrai que l'on écoute beaucoup de groupes anglais comme Sleaford Mods, Temples, Shame, etc. Et ça c'est uniquement pour le rock, on écoute aussi du hip-hop, de l'électro, et pas mal d'autres trucs qui finissent par rentrer dans la composition de nos morceaux


Pourquoi avoir choisi un acronyme pour vous définir ?
Grégoire (batterie) : On s'est appelé MNNQNS parce qu'on est très beau et que généralement les mannequins sont très beaux (rires). En réalité, on trouvait ce nom assez cool, avec un côté prétentieux mais un peu branleur qu'on aimait bien. Après, on a viré les voyelles pour qu'on puisse plus facilement nous trouvé sur Google. C'est aussi simple que ça.


Si vous pouviez définir votre style musical, vous emploieriez quels mots ?
Grégoire : Du post-punk contemporain. On nous a dit ça une fois et c'est assez justifié car notre groupe est assez post-punk au premier abord mais on s'inspire aussi de trucs hors du rock. Moi j'ai vu Shame, qui est donc du post-punk, et ça ressemble un peu à ce que vous faîtes.
Il y a beaucoup de post-punk en ce moment en Angleterre avec des groupes comme Cabbage et Fontaines DC. Je pense que ce sont des groupes qui vont exploser en France comme Shame. Mais je ne crois pas au revival. Il y a un côté moderne dans ces groupes-là auquel on est attaché nous aussi. Il y a des nouveautés au niveau des techniques et des procédés d'écriture. Là on sort d'une session studio, on était à la campagne pendant dix jours en train d'enregistrer notre album qui devrait sortir au printemps 2019. Le premier morceau est basé sur une boucle et c'est un truc que je trouve intéressant. Avec les outils du rock, on utilise des codes d'autres genres et je pense que c'est nécessaire.

 

Avez-vous été surpris de gagner le tremplin Ricard ?
Grégoire : On a surtout été surpris d'être parmi les dix finalistes. On avait presque oublié qu'on s'était inscrit. Mais une fois arivés à Paris, on nous a juste demandé de jouer et on l'a fait à fond. On a gagné et ça a changé beaucoup de trucs pour nous : on est devenu intermittents et on a toute une équipe avec nous avec un tourneur, un manager, etc. Ça a un peu changé nos vies.


Avec cette victoire, vous succédez à Lysistrata, qui est le groupe qui ouvre la journée de demain.
Grégoire : Lysistrata on les connaît bien. On aime bien leur envoyer des messages incompréhensibles sur Instagram et ils nous répondent. Mais on s'est jamais vraiment croisé à part au Printemps de Bourges. On aimerait bien les voir ici.

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