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Rockfanch

[INTERVIEW] BLACK BOYS ON MOPED - AOÛT 2018

Publié le 10 Août 2018 par rockfanch in Interviews

[INTERVIEW] BLACK BOYS ON MOPED - AOÛT 2018

Comment est né Black Boys on Moped ?
* David (chant et guitare) : Avec Charlie on s'est rencontré sur Meetic, on cherchait de la tendresse. Tous les deux on s'est trouvé et on a eu ce que l'on voulait, de la tendresse. 

Le nom de votre groupe vient d'un titre de Sinead O'Connor, pourquoi avoir choisi ce titre qui ne vient pas de votre univers musical ?
* Charlie (batterie) : C'est sur ce titre que l'on s'est embrassé pour la première fois ! 

C'est un groupe romantique les Black Boys on Moped ?
* Charlie : Carrément ! Il y a beaucoup d'amour dans les Black Boys on Moped. 

Dans les textes aussi il y a de l'amour ?
* David : Ouais ! Après c'est pas toujours cool l'amour mais c'est toujours fort. 

L'amour ça débouche parfois sur la haine, la violence... C'est un super thème pour faire du rock, non ?
* Charlie : L'amour c'est un thème universel, nous ne sommes pas les seuls à l'avoir chanté. Elvis chantait beaucoup de chansons d'amour. 

Comme quasiment tous les groupes de pop ou de rock de ces années-là ?
* David : L'amour ça parle à tout le monde, alors je pense que beaucoup d'artistes ont envie d'en parler. 

 

Le rock c'est universel ?
* David : Aujourd'hui je pense que oui. Il est présent dans tous les pays et dans toutes les cultures. Le rock a fait son chemin et beaucoup de gens se sont réappropriés le rock à travers le monde. Donc oui c'est universel.

Black Boys on Moped, c'est un duo guitare et batterie. Pourquoi vous n'avez pas de bassiste, un triangle amoureux ça ne vous intéresse pas ? 
* David : Au début, si. On voulait une bassiste parce que l'on est des gros fans des Pixies, avec leur travail de voix notamment. Tous les deux on ne trouvait pas de bassiste et on nous a proposé d'aller jouer en Suède. On a hésité à y aller et puis on s'est dit que c'était trop con de rater ça, alors on a tenté l'aventure seulement tous les deux. Les premiers concerts étaient à deux et ça l'a carrément fait. Au bout d'un moment ça devenait compliqué de rajouter quelqu'un puisque l'on avait trouvé un équilibre, une alchimie tous les deux. 
Charlie : En plus il n'y avait plus de place dans la voiture.

Tout à l'heure j'ai vu votre concert sur la scène du Camping. Vous avez une configuration particulière, vous jouez face à face ?
* David : Ca dépend des plateaux mais quand on peut, on le fait comme ça.
* Charlie : C'est tout récent comme disposition, on aime bien se regarder. 

En parlant des influences, qu'est-ce qui vous inspire au niveau musical ? On peut même parler de vos goûts en matière de cinéma ou de livres...
* David : On lit beaucoup et on regarde pas mal de films mais ce sont des influences qui doivent ressortir inconsciemment, on pourrait difficilement les citer. Musicalement parlant ce qui nous inspire c'est surtout la scène garage. On peut parler de Jay Reatard qui nous a beaucoup marqué. En France on peut citer Lysistrata et Magnetix qui sont des groupes avec qui on a partagé des scènes. En les écoutant, tu trouves ça cool et après tu t'en nourris dans tes compositions. 

Crédit photo : Alex Lianeris

Crédit photo : Alex Lianeris

Vous accumulez des influences au fur et à mesure ?
* David : Clairement oui, tous les artistes que l'on peut écouter ou que l'on rencontre ça nous influence au quotidien.

Charlie, j'ai vu que tu avais une casquette Beast Records. C'était bien le festival de Binic ?
* Charlie : C'était génial ! L'accueil était top pour une petite ville comme ça. On a joué en premier, comme Lysistrata ici. Il y avait énormement de monde à notre concert, c'était une super bonne surprise. 

Il ne doit pas y avoir beaucoup de groupes bretons à Binic, si?
* David : Oh quelques uns quand même. Kaviar Special, Carambolage ou encore Hoa Queen. 

Au niveau du duo rock, c'est difficile d'exister en tant que duo ? Il y a tout de même beaucoup de groupes dans ce style actuellement, comment arrivez-vous à vous démarquer ?
* David : Le duo ce n'est pas un style musical. Je pense que ce n'est pas ça qui fait que l'on doit se démarquer ou non par rapport à d'autres. Aujourd'hui, il faut tellement de matériel que tu peux être tout seul comme l'était Jessica 93 à un moment et quand même avoir l'impression qu'il y a un groupe entier sur scène. C'est pas vraiment le fait d'être deux, trois ou quatre qui fait ta musique, c'est plutôt ce que tu mets dedans. Si tu prends Bikini Gorge ou Combomatix, ce sont des duos garage de Rennes très à l'ancienne mais ils ne sonnent pas comme nous.
* Charlie : Skin a Buck aussi.
* David : Ce sont des Lorientais, ils ne sonnent pas du tout comme nous. Je pense pas qu'être un duo ça joue sur ta musique. Après tu peux faire autre chose, comme mettre un ampli basse ou des samples. Il y a toujours moyen de bricoler pour nourrir ton projet. 

The Mirrors aussi avec Sarah qui joue sur un ampli basse...
* David : Oui c'est vrai ! Il y a tout un tas de duos et personne ne sonne pareil. Je ne pense pas que la formule duo influence la musique. 

La formule duo, c'est peut-être la formule la plus libre dans le rock ?
* David : Le seul truc que l'on pourrait trouver comme point commun dans tous les duos que l'on a cité, c'est le côté brut et immédiat.
* Charlie : C'est plus facile aussi pour répéter, on ne se prend pas la tête.
* David : Il est vrai que pour répéter, composer ou tourner... Les décisions se font plus vite. Il y a ce côté immédiat qui peut relier tous les duos. 
* Charlie : C'est plus facile aussi pour les programmateurs de booker un duo qu'un groupe de huit personnes. C'est moins cher pour une première partie par exemple. 

Au niveau des textes que vous faites, ça parle de quoi ? A part d'amour ?
* David : Quasiment exclusivement d'amour... Et toutes les déclinaisons qui vont avec : elle t'aime, elle ne t'aime pas, elle est partie, elle est revenue, elle va partir ou tu vas partir. 

Qu'est ce qui vient en premier ? Le texte ou la musique ?
* David : La musique ! On bosse pas mal la musique avec des paroles en yaourt et ensuite on termine par mettre des vraies paroles dessus. 

Charlie, ça t'arrive parfois d'amener des idées de compositions à la batterie ?
* Charlie : Complètement ! C'est ça aussi qui est chouette dans les duos, c'est que l'on arrive avec une idée de riff et ce n'est pas prise de tête. Si on aime on le garde, sinon on le jette et on le recommence. David et moi, on peut composer deux chansons durant une répétition de deux heures, c'est super efficace.

Crédit photo : Chuck Twins California

Crédit photo : Chuck Twins California

Love ... With a little bit of noise, le titre de votre album, résume bien ce qu'est Black Boys on Moped ?
* David : Comme c'est notre premier album, c'était une bonne manière de nous présenter aussi. C'est notre premier album, hors EP, même s'il ne fait qu'une vingtaine de minutes. Cet album nous représente bien à l'instant T. 

Vous l'avez enregistré où ?
* Charlie : A Pessala au studio de la Lotière ! Dans un studio en pleine campagne, enregistré par Alexis Marty, un musicien normand qui nous a vu joué en Normandie et qui avait bien accroché à notre son. On s'est alors enfermé tous les trois dans le studio pendant cinq jours allant même jusqu'à dormir dans le studio.  Durant les cinq jours, on a enregistré quinze titres et on en a gardé dix. 
* David : On était en autarcie pendant cinq jours. 

Dans le Rock 'n' Folk d'août, votre album est chroniqué... Il est décrit comme "22 minutes de cri", ça vous définit bien ?
* David : Je ne sais pas... C'est ce qui ressort beaucoup. Toi tu fais ta musique, les gens l'écoutent et après ils en sortent ce qu'ils veulent. Le chroniqueur a vu 22 minutes de cri. Tu fais écouter ça à un fan de hardcore il trouve pas la même chose dans notre musique. Chacun a une lecture du disque avec ses références à lui.
* Charlie : Il a dû décider ça en écoutant le premier titre.
* David : Tout le monde à sa propre grille de lecture. Chacun écoute avec son vécu, mais ça doit tout de même être un peu vrai puisque c'est souvent ce qui ressort : le côté brut et criard.

Vous êtes plutôt un groupe de concert ou de studio ?
* David : C'est sûr, on essaie tout de même des choses en studio comme des ballades. Enfin des ballades pour nous... Et c'est aussi sympa d'essayer ça. Mais clairement on préfère le live. 

Est-ce que vous avez un scoop pour moi ?
* David : On a demi scoop, on jouera en novembre avec Johnny Mafia à la Maroquinerie de Paris. C'est pour la release party de leur album qui s'appelle Les Princes de l'Amour. C'est pas un super scoop, mais c'est un scoop quand même. 
* Charlie : Les copains qui ont joués ici l'année dernière. 

LES BLACK BOYS ON MOPED SUR INTERNET
Facebook : /BlackBoysOnMoped
Bandcamp : /BlackBoysOnMoped

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