Comment est né le groupe The Twin Souls ?
* Martin (chant, guitare, batterie) : En fin d'année dernière j'ai fais un rêve dans lequel je nous voyais Guilhem et moi en duo, c'était hyper réaliste et le lendemain matin dès que je l'ai vu je lui ai dis "J'ai fais ce rêve ou on jouait en duo de tous les instruments sur scène et c'était énorme!".
* Guilhem (chant, guitare, batterie) : Et moi j'étais trop chaud ! A cette période on jouait beaucoup, et de plus en plus, en duo. On a vu s'ouvrir l'opportunité de se retrouver dans un projet qui nous parlait à tous les deux et on a pas hésité!
* Martin : A ce moment on était en trio, sous le nom de The Strings. On a senti que le vent tournait et on se voyait bien partir dans cette nouvelle aventure. Puis on avait envie de se retrouver, on a une relation très fusionnelle tous les deux, on voulait mettre ça en avant. En se retrouvant seulement tous les deux au sein de The Twin Souls, on a formé quelque chose qui nous ressemble vraiment.
C'est plus simple d'être à deux ?
* Martin : On pourrait croire que non, mais finalement oui c'est beaucoup plus simple. Dans la création musicale, il y a une connexion, on part naturellement dans le même sens, on ne se pose même plus de questions, on joue tout simplement. Et sur le plan personnel, je crois qu'il y a pas besoin d'en parler, on est les Twin Souls et je pense que ça se ressent dans notre musique..
* Guilhem (chant, guitare, batterie) : On a les mêmes envies au même moment. Tous les morceaux que l'on compose, on les fait ensemble. Tout est fait en duo.
Pourquoi ce nom de The Twin Souls ?
* Guilhem : C'est un nom qui parle de lui-même. Ça veut dire les âmes jumelles. On est frères et on est meilleurs potes dans la vie. On a toujours tout fait tous les deux, du skate, du surf... et la musique. The Twin Souls, c'est le premier nom que l'on a trouvé pour le duo. Il correspondait tellement à ce que l'on voulait, que l'on a même pas cherché un autre nom.
Il y a eu The Strings et maintenant The Twins Souls, mais est ce qu'il y a eu d'autres groupes avant ?
* Tous les deux : Non !
* Martin : On a commencé The Strings, on avait à peu près douze ans c'était notre premier groupe qui a connu plusieurs évolutions. L'année dernière, on s'est interrogé sur les Strings par rapport à ce que l'on faisait et là où on voulait aller et on a décidé de partir sur ce nouveau projet.
Au niveau musical, il y a continuité ou rupture avec ce que vous faisiez avant dans The Strings ?
* Martin : Il y a quelques morceaux de The Strings qui restent dans notre répertoire. Vu que c'est nos compos c'était logique de reprendre quelque morceaux qui marchent bien dans la formule..
* Guilhem : The Twin Souls a une forme plus brute et plus rock que The Strings. Bien que l'on soigne les arrangements instrumentaux et vocaux, c'est beaucoup plus "droit au but".
Un vrai duo rock, plus direct à l'instar des White Stripes ou des Black Keys, qui sont des duos rock puissant ?
* Martin : Tout à fait ! Deux duos qu'on aime beaucoup.
Vous revenez à la base du rock ?
* Martin : Oui, on peut dire ça... Nous on est fans de rock vintage on le cache pas ! On prend plaisir à mélanger ce qu'on aime de cette musique avec nos influences plus actuelles.
Le groupe The Twin Souls possède une imagerie bien léchée, notamment au niveau des visuels (images, vidéos) et des tenues scéniques. Vous avez travaillé comment cet aspect ?
* Guilhem : On avait envie que nos fringues représentent notre musique. Que ce soit classe mais rock. Bien habillé mais d'une manière débraillée. Montrer qu'on se la donne et qu'on fait pas les princesses en costard. C'est quelque chose qui a été naturel.
Avec toute l'esthétique autour du projet, on ne dirait pas que votre tout premier concert était il y a cinq jours ?
* Martin : C'est un travail de longue haleine. On s'est beaucoup questionné sur l'image de ce projet. On voulait et on veut quelque chose qui nous ressemble. Là la prochaine étape ça va être de sortir plusieurs vidéos, on a beaucoup réfléchit sur comment les aborder et que ce soit le plus personnel possible.
Il faut que le projet soit directement "exploitable" pour les concerts et le démarchage ?
* Martin : Oui, le plus possible bien sur. Que ce soit la musique, l'image, la vidéo et bien entendu l'esthétique sur scène.
Vos tenues scéniques changeront suivant les concerts ?
* Guilhem : On a beaucoup d'idée qui nous sont inspirés par notre nom The Twin Souls, des idées de tenues originales sur scène. Du fait aussi d'être frères, donc être différents mais se ressembler.
* Martin : On aimerait faire des tenues classes, rock, choquantes ou drôles suivant les circonstances dans lesquelles le groupe se produirait. Ça sera aussi comment nous on a envie de délirer ce soir-là.
Comment vous définissez comment l'un ou l'autre fait la guitare ou la batterie ?
* Martin : En général, ça se fait naturellement en répétition. Guilhem prend la guitare, moi la batterie (ou le contraire). Il balance un morceau qui défonce, moi je l'accompagne. S'il trouve le riff, il chante. Parce qu'il trouve le truc, c'est sa chanson qu'il va interpréter à sa façon. Et inversement... c'est du 50/50.
Au niveau des textes, vous écrivez chacun vos textes ?
* Martin : Non, j'écris principalement une trame, un premier rendu et après on travaille ça tous les deux pour voir si ça sonne comme on veut et si on est proche ce qu'on voulait exprimer. Des fois ça vient tout seul, et des fois ça demande plus de recherche pour que les textes soient perspicaces.
De quoi parlent-ils ?
* Guilhem : Il y a beaucoup de sujets abordés. Ça parle de la vie de notre point de vue. Autant les bonnes que les mauvaises choses. On essaie toujours de mettre de l'espoir dans les textes que l'on écrit. Parfois il y a des points de vue plus dramatique. Mais ça fait parti de la vie.
Nous n'écrivons pas pour critiquer quelque chose, on essaie toujours de tirer une situation vers le haut. Qu'elle soit bonne ou mauvaise, on en retire surtout le bon.
* Martin : Après si la situation est mauvaise, elle est mauvaise. Il n'y a pas de critique de notre part. Aucun "ça c'est nul, il ne faut pas le faire". Des fois c'est simplement dépeindre une situation. Ensuite l'auditeur ou le spectateur le comprend selon sa personnalité. On aime aussi, parfois, ne pas mettre la réponse dans le texte. Écrire des suites de phrases imagées qui amènent à réfléchir sur une situation et à l'interpréter. Je trouve ça intéressant dans la littérature quand à la première lecture d'un livre, tu ne comprends pas tout. Mais quand tu relis l’œuvre tu te mets à comprendre des images. Au final tu interprètes plus loin que la signification, seule, des mots.
Vous proposez des textes et c'est aux gens de les interpréter ?
* Martin : Certaines fois, oui. D'autres fois c'est des choses simples. On essaie sur certains textes notamment sur les textes psychés, de ne pas imposer une vision des choses trop "droite". On veut laisser une ouverture aux gens qui nous écouteront et qui interpréteront eux même nos textes.
* Guilhem : On écrit aussi des textes complètement débiles !
* Martin : Haha ! Oui des textes plus "naïfs" parfois mais bon Rock 'n' roll quoi !
Les textes naïfs c'est ce qu'il va se rapprocher des années soixante et la pop ?
* Martin : Oui peut être ! On a toujours été hyper fan des textes des Beatles, leur façon de travailler la sonorité des mots.
Justement on parle des Beatles, qui est votre influence principale, mais quelles sont vos autres influences ?
* Guilhem : Il y en a pas mal ! Dans les années soixante, il y a Led Zeppelin, Jimi Hendrix... Récemment il y a Rival Sons, les Black Keys, Jack White.
Martin : Jack White c'est une des personnes les plus inspirantes de notre génération. C'est vraiment pour moi, un des mecs qui va le plus loin et qui réussi à être au top. Être un chef de file du rock actuel en faisant ce qu'il fait, c'est vraiment balèze.
Les groupes de rock actuels que vous avez cités comme influences sont très revival 60's et 70's aussi. Rival Sons par exemple sonne très Led Zep'.
* Martin : Oui c'est vrai ça sonne vintage, et c'est ce qu'on aime. Mais dans chaque projet qu'on a cité se dégage une personnalité et une fraicheur qui encre le projet dans notre époque. C'est dans cette mouvance que l'on s'inscrit avec The Twin Souls
Vous vous présentez comme un groupe qui propose quelque chose de nouveau, pouvez vous nous en dire plus...
* Martin : Absolument, c'est complètement ça notre propos. On a des influences mais ce que l'on veut présenter c'est nous et comment on joue ensemble sans barrières d'influence juste le naturel.
Le fait aussi de changer d'instruments fait aussi que le groupe est original, puisque à la guitare ou à la batterie aucun de vous ne joue pareil. Ca apporte de la nouveauté ?
* Martin : Moi à la base j'étais guitariste dans The Strings et Guilhem était à la basse. C'était surtout moi qui avait le lead au sein du groupe. A un moment donné j'ai trouvé qu'il manquait un truc. Ce truc, c'était ce que Guilhem peut apporter maintenant en chantant et en étant à la guitare. Il aborde la guitare comme un bassiste avec beaucoup de riffs et de single notes qui est une façon cool d'aborder la gratte. C'est différent de ma manière d'aborder la guitare mais ça se marie bien et ça fait du bien dans le répertoire. Comme de pouvoir changer d'instrument comme ça. On se complète dans cette formule.
* Guilhem : On adore aussi mettre du clavier dans le groupe. Dans notre tout premier EP, on avait kiffé mettre de l'orgue. Dans le premier album de The Strings on a rajouté des arrangements de cordes. On aime bien mettre le léchage supplémentaire au dessus de la musique, la cerise sur le gâteau. Là sur ce projet on voulait mettre du clavier. C'est super instinctif comme musique puisque tout à coup tu mets de la guitare et puis d'un coup tu te dis "tiens je rajouterais bien du clavier, ça peut faire un truc cool".
* Martin : On commence à prendre de bons réflexes progressivement sur ce duo. Comme Guilhem vient de le dire, c'est à dire de prendre le clavier d'un coup de délirer avec, de l'utiliser comme une autre guitare mais avec un autre son pour amener encore une autre atmosphère. Parfois on a l'impression d'être trois ou même plus sur scène. Vu que tous les deux on est gauchers. On joue la guitare à la main gauche et le clavier à la main droite avec en plus la batterie et le chant. On a l'impression parfois qu'il y a un groupe au complet de quatre ou cinq musiciens alors que l'on est que deux.
* Guilhem : On essaie de faire le plus possible à deux.
* Martin : Parfois c'est ninja, mais c'est rigolo.
C'est ce que je me disais aussi vous avez de la chance d'être tous les deux gauchers, parce que les changements d'instruments ce serait chaotique sur scène ?
* Martin : Moi je suis droitier dans la vie mais gaucher pour la guitare. Pour la batterie je suis droitier.
* Guilhem : Je suis gaucher pour tout, sauf pour la batterie.
Au milieu de votre set à la Cave à Rock, il y avait un titre un peu OVNI où vous chantiez à deux en guitare/voix en acoustique ? C'est quelque chose vers lequel vous allez vous diriger aussi ?
* Guilhem : Carrément oui. On a déjà fait une session sur internet en acoustique. Ça nous plait vraiment de créer ce genre de petits objets. Faire nos morceaux comme ça, juste la chanson et ce qui se passe sur le moment.
* Martin : La session que l'on a enregistré c'est sur un titre qui s'appelle "People". Guilhem a une guitare électrique avec un son chaud perlé et moi une guitare douze cordes. On arrange les chansons un peu comme ça nous vient. Ça pourrait être aussi avec un piano classique ou d'autres instruments. On va jouer sur différentes formes et présenter le plus possibles des objets originaux. En live on change d'instrument assez souvent, on veut aussi montrer ça en session acoustique. On est ouvert sur plein de formes, avoir une petite batterie, une cuillère et des tasses... Faire des mélanges un peu charmant et facile d'accès. Que la chanson prime sur tout le reste.
Le projet doit être évolutif ?
* Martin : C'est ça. Les formes seront être différentes mais le fond reste le même, nous deux.
Des petits jouets aussi ?
* Martin : Absolument ! Si un jour on a ce délire là, on jouera avec des petits jouets. Ça peut faire un truc sympa.
Ce premier concert, et notamment la setlist, ça a été travaillé comment ?
* Guilhem : On avait plus d'une vingtaine de morceaux et un temps imposé d'un peu moins d'une heure. Sur la setlist, on a testé plusieurs ordres au niveau des titres avec différents schéma en débutant chacun son tour à la guitare. Là on a trouvé une liste qui s’enchaîne bien et qui fait que l'on ne sente pas les changements guitare/batterie. Que les enchaînements aussi soient différents durant le set. Qu'on se passe la
guitare comme ça ou qu'on laisse un gros larsen bien gras... La plupart du temps on laisse les choses se faire naturellement. Le set on voulait le faire comme ça, on savait sur quel morceau commencer après chaque fin de titre. Quand Martin prend la guitare, on sait sur quoi ça va enchaîner. On avait même pas la setlist sous les yeux pendant le concert. On aurait pu partir sur autre chose... et on l'aurait fait ! On se laisse une liberté au niveau des morceaux et de leur interprétation.
Jamais un concert ne ressemblera à l'autre ?
* Guilhem : C'est le but ! On ne veut pas jouer d'affilé tous les mêmes morceaux d'un concert à l'autre. Rien que pour nous déjà. Pour nous faire plaisir.
On va parler de votre actualité future, vous allez entrer en studio prochainement ?
* Martin : Lundi ! On enregistre à la Trappe chez Triboulet avec qui on avait enregistré un album avec The Strings. Ce sera un deux titres pour avoir une base de son afin de démarcher et faire découvrir au public ce qu'est notre musique. A la suite de ça, on aimerait faire quelques clips aussi, un ou deux selon le temps que l'on aura.Pour le futur le but c'est de réussir à sortir le plus de son par nous même sans que ça nous coûte trop cher. L'idée là c'est vraiment avec le moins de moyens, sortir le plus de choses possibles et de bonne qualité.
Comment vous avez choisit les deux titres que vous allez enregistrer ?
* Martin : Ça tombe plutôt bien parce que les deux titres sont quasiment les premiers que l'on a composé Guihem et moi pour The Twin Souls. Après on travaille aussi avec Kriss notre manager que l'on a consulté et qui nous a conseillé des morceaux qu'il trouvait les plus forts à enregistrer. Nos potes et notre famille aussi nous ont aidés à faire ce choix.
Vous avez lancé une consultation autour de vos proches pour savoir quels morceaux prendre ?
* Martin : Oui grave ! Là l'objectif que l'on souhaite c'est de faire un EP de quatre ou cinq titres. Cibler déjà les titres qui peuvent être sur l'EP et ensuite choisir un single potentiel.
* Guilhem : C'est super important d'avoir l'avis des gens qui vivent avec nous et qui sont proches de nous et de notre musique. On est très soutenus par notre famille et ils ont un regard objectif sur ce que l'on fait.
Vous avez un scoop pour moi ?
* Martin : On a un scoop rigolo, on a été contacté pour faire The Voice...!!