Il vient d’où ce nom de Rosaire ?
Rosaire c’est la prière qui dévoile les sept mystères. Louis et Simon se baladaient dans la cathédrale de Saint-Brieuc et ils ont vu un écriteau sur lequel était écrit « Rosaire la prière qui dévoile les sept mystères. » On s’est dit que c’était cool, il y avait toute une iconographie derrière, et ça faisait un clin d’oeil à la plage des Rosaires, et vu qu’on est briochins ça l’a carrément fait !
Comment ce groupe est-il né ?
Par la rencontre de deux groupes qui n'en forment plus qu'un seul ! Lucas et Simon d'un côté ainsi que Louis et Jawad (notre ancien bassiste), de l'autre. Guirec nous a rejoint plus tard. Pour intégrer le groupe, il nous a fait croire qu'il savait jouer de la basse alors on l'a engagé direct. C'était un mensonge, mais on n'a jamais été déçu, c'est un super bassiste qui a appris sur le tas et qui a des supers idées.
Quels sont les groupes qui vous ont influencés pour monter ce groupe ? C’est toujours les mêmes influences aujourd’hui ou elles ont pu évoluer ?
En majorité les Brian Jonestown Massacre, Air, Black Angels, Rolling Stones, Dandy Warhols , la vague du revival psyché des 90’s / 2000’s et le bon rock ! Après on écoute de tout, ça va de la musique indienne à la techno berlinoise en passant par le disco, du trip hop, la musique africaine, nous sommes vraiment éclectique et c’est ce qui fait parfois la richesse de nos morceaux.
Trois mots pour définir votre style musical ?
Du rock des femmes et d’la bière nom de Dieu !
On trouve toujours des figures féminines dans l’imagerie du groupe … Vous êtes des grands romantiques ?
Non, mais c’est vrai que quatre gars, c’est un peu redondant dans le rock. Une figure à la Nico des Velvet ça rajoute un peu de fraîcheur surtout pour notre musique qui peut être parfois très condensée. Sans oublier que ça va de pair avec l’iconographie du Rosaire.
Pourquoi ce nom de Crystal Eyes pour votre album ?
Crystal Eyes, c’est des paroles qui se trouvent dans notre morceau Ecstasy, ça fait référence à beaucoup de choses. Comme la pochette avec le fille (qui a les yeux révulsés) mais aussi les yeux qui disent en général beaucoup de choses sur la personne.
Vous pouvez nous expliquer la signification de votre pochette ? Pourquoi cette jeune fille aux yeux révulsés ?
C’est toujours dans l’imagerie féminine. Le fait que ce soit une enfant avec les yeux révulsés ça interpelle. Mais aussi parce que notre amie, Isabelle Vaillant, une photographe de SB l’a prise. D'ailleurs c'est sa fille Gaïa qui pose et cette photo est magnifique! On ne voulait pas de dessin psychédélique comme les pochettes de Kaviar Special par exemple, parce que certes on fait du rock à tendance psyché, mais ce n’est pas vraiment ce qui définit notre groupe. On veut faire du rock avant tout.
De quoi parlent les textes de Rosaire ? Qui les écrit ?
La plupart du temps c'est Louis mais parfois Simon écrit aussi. Ils parlent de tout et de rien, de la vie de tous les jours, d’histoires imaginaires, de rédemption ou de voyages.
Kerwax et son matériel analogique, c’était pour donner un son “chaud” à votre musique et la faire vivre ?
C’est pour la chaleur du son mais aussi avoir le temps puisqu'on a habité là bas pendant dix jours. On a pu aussi essayer du matériel comme des amplis ou des instruments de ouf comme un Melotron ou une basse Hofner 50's. Le lieu est magique aussi. Il y a toute une esthétique que nous aimons. Tout Kerwax a une âme et le plus important pour nous, c'est l'âme du lieu. Le fait que l'on ressente le lieu, se ressent aussi sur l'album. Les propriétaires, Marie et Christophe sont des personnes très sympa. Le courant est très bien passé.
Le 19 mai sera une date particulière pour vous. Sortie de votre premier album et passage à domicile dans la programmation officielle de Art Rock, ça va vous n’avez pas trop la pression ?
Ouais ! On fait une pierre deux coups, sortie d’album et date d’Art Rock !
Si un peu, beaucoup même ! Partager cette date, avec nos amis, notre famille et pleins d’inconnus va être super sympa ! Quand on était gosse et qu’on a commencé à jouer de la musique c’était notre rêve de jouer à la Passerelle, plus que la Grande Scène par exemple.
En parlant de Art Rock. Il y a peu de temps vous étiez dans le public, l’an passé sur la scène du Village, cette année sur la scène de la Passerelle. Vous visez la Grande scène d’ici combien de temps ?
Oui, on était sur les Off d’Art Rock organisé par le Dandy Rock d'Alban Fonteney. Après je pense que moi (Simon), je préfère jouer à deux heures du matin sur la scène de la Passerelle que sur la Grande Scène. Bien entendu si on propose de jouer sur la Grande scène, on ne crachera pas dessus. Mais ce lieu, la Passerelle, a une âme et le lieu est trop beau, on se croirait dans une arène... Sinon, la Grande scène, en 2019 / 2020 pour le deuxième album !
Pour amorcer la sortie de cet album vous avez fait un triptyque de clips … Comment est venue cette idée ?
L'idée est venue de Simon. Il a vu le clip de Time to Dance des Shoes, cette vidéo est un court métrage mettant en scène deux ou trois morceaux du groupe avec une petite histoire. Celle ci est différente de la nôtre. La leur étant ultra violente et nous on est plutôt non violent.
A la base on voulait faire comme eux, dix ou quinze minutes pour un seul clip. On s'est retrouvé avec le réalisateur du clip, Judicaël, et plusieurs heures de rushes. On s'est dit qu'on pouvait mettre les chansons en entier et voir même faire trois clips pour avoir plus de contenu et ne pas avoir à refaire des clips.
Votre meilleur concert ?
Pour nous c’était incontestablement à la Tour de Tise, dans une maison bourgeoise à Rennes. On a joué deux fois là bas. Une fois dans le Salon et une deuxième dans le jardin. Le public était fou. C'était une de nos premières dates importantes à Rennes et surtout devant un public d'initiés. Au programme, il y avait The Same Old Band, The Druids of the Gué Charrette, Flashers et Born Idiot. C'était vraiment ouf de jouer dans une maison, c'était super intimiste et très très cool.
Le pire ?
On ne pense pas qu'il y ait de pire. A chaque fois, même si c'est nul, les gens ont l'air content d'être là et de partager un moment avec nous. Personne ne s'est vraiment foutu de notre gueule, à part un bar assez connu à Rennes, ou tu joues dans une cave et ils te filent dix bières 33exports alors que c’est un bar à bière.
Un scoop pour Rockfanch ?
Guirec, nous a fait croire qu’il savait jouer de la basse pour rentrer dans le groupe, et il vient de l’avouer que la semaine dernière lors d’une interview après Art Rock. Donc ça fait trois ans qu’il nous ment, mais nous, on n'y a vu que du feu !
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