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Rockfanch

WIZARD - AVRIL 2018

Publié le 2 Avril 2018 par rockfanch in Interviews

WIZARD - AVRIL 2018

Comment est né Wizard ?
* Manu (guitare) : Wizard est né de la rencontre de Finn, Romain et moi au CIAM de Bordeaux. C'est une école où on étudiait tous la musique. Nous étions tous les trois influencés par le rock instrumental et on avait tous envie de monter un groupe à la fin de nos études. Avant tout, c'était une envie de faire de la musique instrumentale tous les trois. Wizard a suivi derrière. 

C'est assez rare dans une école de musique d'être influencé par du rock instrumental, on retrouve plutôt l'enseignement de musiques plus "classiques" ?
* Finn (batterie) : Ce n'est pas ce qu'on apprenait à l'école c'est vrai. Mais le CIAM est une école de musiques actuelles où l'on faisait surtout des reprises. Tous les trois on avait envie de faire notre propre projet qui comprend nos idées et nos compositions. 
* Romain (basse et chant) : C'est une école de musique actuelle et on apprend à jouer de tous les styles. On apprend à être polyvalent. On vient tous d'univers très différent, Finn c'était un batteur de reggae par exemple. En sortant de l'école on était supers potes, on s'est dit qu'on allait travailler ensemble. On ne savait pas du tout vers quoi on allait.
* Finn : On s'est juste dit qu'on allait faire un truc tous les trois, mais on ne savait pas ce que ce serait. 
* Romain : On avait quand même l'envie de faire quelque chose dans le rock noise dans notre cahier des charges, même s'il était assez large.
* Finn : Wizard s'est concrétisé grâce à une date en septembre 2015 où on devait monter cinq ou six chansons pour faire la date en tant que groupe. C'est à partir de ce moment-là qu'on s'est dit que l'on voulait continuer comme ça. On avait la date comme objectif et après avoir fait quelques titres "crus" on s'est demandé tous les trois si on devait faire quelque chose de sérieux ou pas. 
* Romain : Au final la date s'est bien passée. Le premier concert était à Angoulême, on a composé ce qui était le plus spontané pour nous. Directement ça a fait l'étiquette qui est la nôtre maintenant, un rock instrumental qui tire vers le math rock et la noise. 

Vous aviez d'autres groupes avant Wizard ?
* Romain : Finn avant avait des groupes de reggae.
* Finn : Des groupes de reprises aussi et de musique irlandaise.
* Romain : Pour ma part, j'ai fait le CIAM en batterie et avant j'avais deux groupes de rock. Pour le premier c'était influence Rage Against the Machine et le second c'était du punk. C'est avec Wizard que j'ai décidé de jouer de la basse. 
* Manu : Moi j'ai fait surtout de la composition seul. Beaucoup de MAO par exemple, je suis loin derrière Finn et Romain niveau expérience de groupe. J'ai eu des petits groupes comme les Ginger Balls et j'ai accompagné un rappeur pendant un moment, mais rien de bien sérieux avant Wizard.

 

Aucun de vous n'a fait du math rock avant ...
* Romain : On a suivi un courant qui est arrivé en France il a quelques années, impulsé par Papier Tigre et toute l'équipe de la Colonie de Vacances. On a découvert sur le tas, on connaissait pas forcément avant de découvrir ces groupes là.
* Finn : Quand on a commencé Wizard, on ne s'est jamais dit qu'on allait faire un groupe de math-rock. On ne savait pas du tout où on allait. 
* Romain : La seule chose que l'on savait au début de Wizard, c'est qu'on voulait faire un projet instrumental à petite équipe où le chant est un instrument et pas un lead. La scène underground comprenant le post-rock, le math-rock ou le psychédélisme correspondaient à cette idée-là. On s'est rapproché de ce style, mais jamais on ne s'est dit qu'on allait copier tel ou tel groupe. C'est notre envie musicale au début du projet qui se rapprochait de ça. 

Quels sont les groupes qui vous influencent ?
* Romain : Le premier groupe sur lequel on s'est mis d'accord ça devait être les anglais de The Physics House Band. Après on s'est plutôt porté sur les groupes de la scène anglaise plus que française. Même s'il y a des groupes français qui nous ont bien plu comme Totorro. Pour ma part c'est beaucoup de sessions live d'une chaine Youtube qui s'appelle Audiotree. Là dedans il y a tous les groupes qu'on aime qui sont passés. 
* Finn : On a aussi des influences noise.
* Romain : S'il faut parler d'influences, il faut mettre Battles, The Physics House Band, King Crimson, Yes, Pink Floyd. Sans oublier qu'on est des gros fans de rap, on est tous à fond sur Kendrick Lamar depuis ses débuts. On l'apporte pas encore beaucoup dans le groupe, mais on adore ça aussi et on va en ajouter progressivement dans le groupe parce que ça nous botte.

Le sample ça va vous obliger à devenir hyper précis dans vos instruments ?
* Manu : Wizard joue avec des samples depuis un moment, dès les débuts du groupe on a essayé d'amener de l'électronique dans notre son ! Le travail du sample en live c'est quelque chose que l'on commence à savoir bien faire. Heureusement que l'on a Finn derrière aussi qui tient bien les fûts, c'est notre métronome. On a une approche des sons électroniques pas qu'en matière de sample mais aussi en terme de son. Pour le moment on s'en sort. 
* Finn : On a pris du temps pour bien comprendre la mise en place des samples en live, comment ça pouvait marcher le mieux possible. C'est pas une contrainte maintenant, c'est plus quelque chose qui embellit nos morceaux désormais. On peut exploiter.
* Romain : Au début les samples étaient notre bête noire. On découvrait les séquenceurs, on avait deux ordinateurs on faisait vraiment de la merde, c'était horrible. 
* Finn : On avait des concerts où j'avais le métronome de mon portable sur mes oreilles mais pas relié à leurs ordinateurs. 
* Romain : Son portable était scotché à son jean !
* Finn : Oui parce que le câble de mes écouteurs n'était pas assez long. Ensuite rapidement, on a réussit à trouver un système qui nous a permis de mieux exploiter l'électronique sans avoir à se soucier des contraintes techniques.
* Romain : On peut aussi remercier l'école où on a étudié aussi, ça nous a appris à bien maîtriser ces techniques-là. Avec Finn on était en batterie et on était tout le temps à travailler avec ça, notamment le métronome. Mais ça fait trop de parlote sur le sample ! 

Comment es-tu passé de la batterie à la basse, Romain ?
* Romain : Je joue encore de la batterie dans un groupe, mais ça partait d'une envie d'être devant et de pouvoir bouger ! J'avais commencé à faire de la guitare et de la basse en autodidacte. J'ai beaucoup bossé et maintenant ça commence à être cool.

C'est ce que j'allais dire est ce qu'il y a des ponts entre la basse et la batterie ?
* Romain : C'est intimement lié parce que les deux se complètent. La moitié du travail était déjà fait. 

J'ai vu que vous aviez ouvert pour Zenzile, Matmatah ou General Elektriks. Des groupes éloignés de votre style, mais est ce que ça a pu vous apporter quelque chose ?
* Romain : Ça nous a apporté le contact avec les groupes déjà. C'est une structure dans les Landes qui nous soutient et c'est eux qui nous ont calé les dates avec Zenzile d'abord puis General Elektriks dont le concert aura lieu en mai. Forcément quand on dit aux gens qui nous suivent que l'on va jouer avec ces groupes-là ils sont forcément heureux. Cela fait un apport en plus pour le groupe. Faire une première partie c'est toujours un tremplin, une passerelle, vers la concrétisation du projet. 
* Finn : Ça nous permet de jouer dans de bonnes conditions, de devoir fournir un set hyper propre et bien travaillé. Et d'avoir une excuse pour faire évoluer le projet par ce qu'on va jouer avec ces groupes là.
* Romain : Ça nous oblige à travailler et ça nous fait du bien non seulement à nous mais aussi à la fanbase qui nous suit et ça parler du projet et c'est cool. 

Tu parlais de tremplin, on va parler d'un tremplin que vous avez remporté. Celui des Deux Rives, vous avez gagné deux prix lors de cette soirée : le tremplin de la Ville de Bordeaux et celui de la SACEM. C'est quand même énorme de gagner deux des trois prix distribués dans la soirée dans une ville aussi rock que Bordeaux, non ?
* Finn : Surtout qu'on a pas de chant dans le groupe !
* Romain : On s'y attendait pas vraiment. Nous on a pas beaucoup de chant et c'est difficile parfois, parce que dans un pays comme la France on aime avoir une voix. Contre toute attente on a réussi à s'en sortir, c'était cool !
* Finn : On est allé là bas, pas du tout pour gagner. On était le groupe le plus éclectique des huit groupes. On a joué pour gagner.

Que des groupes de rock en lice sur ce tremplin ?
* Finn : Non, non il y avait un peu de tout. Rock, hip-hop, funk.

Le jury a peut-être voulu aussi mettre un groupe plus indépendant en avant ou un groupe qui faisait une musique différente ?
* Finn : Je ne pense pas que le jury avait ce genre de critères. Je pense qu'il a jugé selon la prestation scénique. 
* Romain : Dans le jury il y avait Thibault Cauvin, un artiste de musique classique instrumentale. Il nous a dit après le concert qu'il ne fallait pas que l'on mette trop de chant, qu'il fallait que l'on reste dans l'instrumental parce qu'il y a une vraie émotion. En plus il ya cette vague de musique underground qui commence à plaire. C'est un peu l'ère du garage et du math rock en France, on a pris une brèche. Avec Lysistrata qui a gagné le tremplin Ricard l'an dernier par exemple. 
* Manu : Dans la professionalisation de la musique c'est sûr qu'on a l'impression de voir un renouveau de l'intérêt au rock. Il y avait pas mal de groupes rock lors de ce tremplin, je ne sais pas si on a été choisi pour faire la différence. On a aucune prétention là dessus, on ne sait pas non plus si on a été les meilleurs. Tous les trois on y allait surtout pour faire un set lors de cette soirée-là qui était à la Rock School Barbey, une super salle. Il y avait une grosse hystérie entre nous sur le moment et le public l'a peut être ressenti. Surtout c'était bien on était heureux d'avoir gagné parce que ça nous a permis de payer un bon tiers de notre album. 
* Finn : Quelques semaines avant le tremplin, on s'est réuni tous les trois et on a fait le point sur les dates à venir ou sur la possibilité de sortir un album. On a fait le tremplin, on a eu les deux prix et après la route s'est tracée d'elle même. Grâce à la victoire on a pu financer l'album, alors que juste avant on ne savait pas du tout où on allait trouver des fonds.

Ça vous a apporté de l'argent cette victoire, mais qu'est ce que ça vous a apporté d'autre dans le "package" du tremplin ?
* Romain : Il y avait pas mal de choses. Grâce à ça on est accompagné par la Rock School Barbey dans le dispositif "Rock School Pro". On peut répéter quand on veut gratuitement là bas ce qui est de l'or à Bordeaux. On était en galère avant ça.

La Rock School Barbey, c'est quand même reconnu...
* Romain : Oui c'est valorisant.
* Finn : C'est une des plus grosses salles de Bordeaux. 
* Romain : Ils nous aident là pour une date à Bilbao, ils soutiennent les projets c'est chouette. A Bordeaux il y a pas mal de soutien aussi dans des lieux comme la Pépinière. 
* Finn : Il y avait aussi un enregistrement que l'on a pas encore utilisé, une résidence aussi.
* Romain : La résidence on l'a gardé pour préparer la première partie de General Elektriks et être au taquet sur cette date là. 
* Finn : On fait la résidence que l'on a gagné un an et quatre mois après le tremplin. 
* Romain : Il y avait aussi une émission de radio sur France Bleu qui était cool. Franchement ça aide beaucoup, il y avait beaucoup de choses ! On a eu la totale grâce aux deux prix.

Pour General Elektriks ce sera à Barbey ?
* Finn : Non le concert aura lieu à la Mamiselle à Saubrigues, c'est l'autre structure qui nous soutient dans les Landes. 
* Romain : Eux aussi ils nous aident dès qu'ils peuvent.

 

WIZARD - AVRIL 2018

On va parler de l'album maintenant. C'est Etienne Jouanneau qui l'a enregistré à Angoulême à la Nef. Pourquoi avoir enregistré cet album là bas et pas à Bordeaux ?
* Romain : En fait je viens de Charente. J'ai commencé la musique à la Nef en répétant là bas. J'ai fait plusieurs concerts là bas. C'est des potes avant tout. 
* Finn : La famille !
* Romain : Absolument, c'est la famille. Je connaissais le travail d'Etienne puisque j'ai enregistré plusieurs albums à la Nef. En terme de son c'est vraiment super. 
* Finn : Les conditions à la Nef sont super, il y a de l'espace, tout ce qu'il faut pour travailler sereinement. C'est des superbes conditions et puis le prix n'est pas aussi élevé qu'à Bordeaux. Nous on pouvait dormir à quinze minutes de la Nef chez les parents de Romain, c'était un choix.
* Romain : Un choix stratégique et puis les conditions au niveau du son étaient superbes. Il n'y avait pas de meilleur choix. On a fait tout l'album en cinq jours suivi de trois jours de mix. 
* Manu : On avait aussi fait une session live à la Nef, ou on s'était filmé à faire les cons et c'était vraiment super cool. 
* Romain : En terme de travail on savait qu'on allait être efficace durant les cinq jours et surtout dans de bonnes conditions.
* Manu : Ce que l'on sait, c'est que si on se déleste de pression tous les trois, ça le fait. La Nef et Etienne ce sont des gens que l'on connait. On avait besoin de confort et de confiance. C'est ce qu'il nous fallait et d'ailleurs on a fait l'album d'une traite. 


Le nom des titres de Wizard c'est très décalé...
* Romain : Oui c'est des noms marrants que les gens retiennent facilement. Genre Jean Michel ou Tuning, ça part aussi de tout le Math Rock français. Par exemple Totorro, un de leurs titres c'est Jean Michel Blast.
* Manu : Ce qu'il faut dire c'est que quand on a fini un morceau, on est très réfractaire à l'idée de lui trouver un nom au titre. C'est pas qu'on est contre, mais on se prend trop la tête à trouver quelque chose en rapport avec le son produit. Donc ça ne marche pas. Du coup on préfère dire le premier truc qui nous passe par la tête ou  ce que l'on voit affiché devant nous. On a pleins de titres comme ça. Un de nos titres s'appelle Gastro parce que Romain avait la gastro pendant qu'on a composé le titre. Un morceau s'appelle Jean Michel parce que c'était écrit Jean Michel dans le studio. 
* Romain : Au moment où on est au point de rupture du morceau, on veut juste sortir le premier truc qui nous sort de la tête. Le truc le plus débile possible sans se prendre la tête.
* Manu : 95% de notre travail se passe en studio, simplement sur le morceau et ensuite on se dit "faut lui donner un titre". On ne prend pas ça à la légère mais on se dit qu'il faut que l'on ait un détachement par rapport à ça. Comme ça, les gens retiennent les titres. 

Dans la série des groupes donnant des titres un peu absurde à leurs morceaux, on a aussi Mogwai avec "I'm Jim Morrison, I'm Dead" ou Mogwai Fear Satan ?
* Manu : Je ne sais pas comment ils fonctionnent. Peut-être c'est similaire à notre mode de fonctionnement. Ils peuvent aussi être là à se dire "maintenant qu'on a terminé le morceau on le nomme comme le premier truc qui vient". On a un gros détachement par rapport au fait de nommer le morceau, c'est plus un nom pour le retenir entre nous. 
* Romain : Tous les morceaux que l'on a, ils ont des noms absurdes mais nous on leur donne des surnoms entre nous. Jean Michel c'est plus Jean Michel c'est Jean Michmuch. Tuning c'est Tuninje.
* Manu : C'est des noms de codes pour se rappeler quelle partie jouer ! 

Pour la création des titres ça se fait comment ?
*  Romain : Je fais les maquettes et ensuite en répétition c'est le travail du son. 

 

Les titres viennent de toi à chaque fois, il n'y a pas par exemple un rythme de batterie qui peut vous inspirer ?
* Romain : C'est vers là que l'on va aller. Pour le moment tout ce qu'on a pondu, ça part de mes maquettes à 75% faite et après c'est un travail de son. Comment bien l'agencer par exemple. 

J'ai vu sur une vidéo que vous étiez quatre à jouer. C'était pour savoir si c'était juste une guest star ?
* Romain : On aime bien faire des featurings avec des potes dont les groupes commencent à bien marcher aussi. On adore faire des vidéos qui n'ont pas grand chose à voir avec notre style actuel. C'est juste pour le partage. Tout est en train de mûrir et on veut montrer à tout le monde qu'on ait soudés et qu'on peut se serrer les coudes.. Que l'on peut créer ensemble.
* Manu : C'est un tout ce genre de projets. Comme quand Romain parlait de rap tout à l'heure, il faut dire qu'on aime écouter beaucoup de choses. On a beaucoup d'influences et on veut juste partager avec certains musiciens. Sous l'étiquette Wizard parce que c'est une de nos compositions que l'on essaie d'avancer plus loin. Ce sont des choses occasionnelles Cette vidéo que tu as vu avec Robin Magord, c'est un musicien que l'on aime. C'est un tout, que ce soit au niveau personnel ou musical. On peut se rassembler comme ça, c'est Wizard par extension.

Vous pourriez faire le contraire, être invité par un groupe pour jouer avec eux ?
* Manu : Carrément ! Nous on est ultra chaud pour ce genre de projets. On aime bien se plier à certains conditions. Jouer avec les ambiances, avoir des challenges. Par exemple, on va jouer avec un djembé ou un flûtiste. On aime bien intégrer ça de manière musicale. Le projet à la base il était appréhendé sur le son, donc si il y a d'autres sons qui viennent, c'est simplement du son et on peut échanger avec.
* Romain : C'est toujours un travail de recherche. De nos jours, on peut considérer que tout a déjà été fait musicalement même si chaque groupe a sa patte mais c'est bien d'aller chercher des trucs improbables. On est ouvert à ça.
* Manu : C'est encore mieux quand c'est bien fait.
* Romain : Du coup le djembé tu oublies ! (rires)

 

Désormais il y a du chant dans certaines de vos chansons, comment c'est arrivé le chant au sein de Wizard ?
* Romain : On a toujours mis quelques phrases de chant, juste pour imager et finir la chanson. Le morceau va avoir tel thème, on met une petite phrase et voilà. Les gens ont besoin de ça. Le premier album c'est nos premières idées bien brutes et on veut aller vers plus de chant parce que l'on a des histoires à raconter.
* Manu : La différence du chant par rapport à un autre instrument, c'est qu'il produit des notes et des sons mais en utilisant des mots. C'est surtout ça qui nous intéresse par rapport au chant, c'est pour ça qu'on a tendance à gueuler et pas toujours à chanter. Les mots ont une signification dans notre musique, même autour de trois mots à la con. Dans les mots il y a une puissance différente de la musique.
* Romain : Le peu de paroles que l'on utilise, ce sont des choses assez fortes. C'est pour ça qu'on le chante avec l'émotion de la voix et pas la voix pop. De toute façon, ça on ne sait pas le faire, on est pas des grands chanteurs. On a besoin que la voix déraille.

Les paroles qui les écrit ?
* Manu : Romain et moi, mais Finn nous corrige beaucoup puisque pour le moment on arrive à écrire qu'en anglais. Vu qu'il est l'anglophone du groupe, c'est lui qui corrige.

Ça parle de quoi ?
* Romain : Le plus engagé c'est Tarzan.
Manu : C'est pas mal basé sur le spleen, l'auto individualité, le ressenti brutal des choses. Que ce soit Tarzan, Gastro ou Kids qui comprennent trois mots dans les paroles. C'est généralement des choses basés sur le spleen. Même si c'est un trop gros mot parce qu'il amène trop la mélancolie... Ça amène des émotions directes, quand on amène du chant c'est par rapport à un élan du morceau et les paroles vont être simples mais très brutes.

 

Vous écoutez quoi dans votre voiture sur le parcours ?
Manu : On a écouté du Vald, du Jefferson Airplane, un peu de Kendrick Lamar...
Romain : Du Death Grips, un groupe de grind anglais.
Manu : Si tu veux, on écoute pas du tout ce qui est dans notre école forcément. On peut faire tourner du zouk et adorer tous ça. Pareil pour du rap ou du metal ultra hardcore. on peut aussi trouver du plaisir sur un titre pop complètement bateau. Ce qui est agréable dans Wizard c'est qu'on peut écouter de tout et ça se retranscrit dans le travail. On a des perspectives différentes sur comment amorcer les choses. Nous on essaie toujours de faire sonner différemment nos riffs.
Romain : Au final, on écoute pas beaucoup de rock dans la bagnole. 

Ça vous fait trop penser au boulot ?
Romain : On se ménage un peu.
Manu : On l'aime plus que tout bien sûr le rock ! Avant de faire un concert, là par exemple on ne sait pas les conditions mais on se met quelque chose de complètement différent et ça nous donne du punch. Jamais on se met un gros Slayer dans les loges avant de jouer.
Finn : Des fois on se met un gros Kendrick Lamar
Romain : C'est la motivation track !

Vous avez un scoop pour moi ?
* Romain : Ah c'est chaud, j'en sais rien... C'est chaud comme question ! On s'appelle Wizard et c'est un nom très répandu en Allemagne et en Angleterre. On s'est dit que peut être l'album s’appellerait Wizard et qu'après on pourrait passer du tout au tout vers un autre style, mais pas avec une transition brutale. On ferait des concept albums avec quelque chose de différent mais avec un lien. 

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