Retour au Bikini un petit mois après vu Eddy de Pretto aux Curiosités du Bikini. Ce soir la salle toulousaine nous offre une plongée dans les années 2000 avec Pleymo et Vegastar. Ces derniers sont deux groupes reconnus des années 2000. L'un étant l'un des poids lourds du neo metal français et tête de proue de la Team Nowhere, le second a explosé avec le titre 100ème Etage en 2005.
"Une invitation que l'on ne pouvait pas refuser" c'est un peu ça le retour de Vegastar sur scène ce soir, dix ans après leur séparation. Cette invitation c'est celle des membres du groupe Pleymo. Le sextet de Fontainebleau a en effet demandé au groupe mené par Franklin Ferrand de se reformer pour assurer plusieurs dates de la tournée du retour de Pleymo.
C'était donc, à part une petite date à Paris en 2015 pour fêter les dix ans d'Un Nouvel Orage, le retour de Vegastar sur scène. Un début de concert galère où le son n'est pas au top (voix trop forte) et où le guitariste a toutes les peines du monde à pouvoir jouer son morceau correctement. Chaque son qui sort de sa six cordes n'est que larsen, il arrive finalement à retrouver le fil mais une vingtaine de secondes avant la fin du morceau. Passé ce soucis technique, le groupe se met peu à peu en place sur scène. C'est correct comme prestation mais plutôt répétitif musicalement parlant. Ils jouent une petite demi heure juste avant Pleymo avec un rock basique et plutôt répétitif mais qui a le mérite de chauffer le public avant les vedettes du soir. Et qui permettra aussi d'entendre 100ème étage en live !
Changement de plateau animé entre Vegastar et Pleymo, puisqu'un quadragénaire visiblement ravi d'être là est tout à sa joie d'hurler "Ce soir on joue les barbares", paroles d'un titre de Pleymo du bord de la scène jusqu'au bar. Sa femme le suit avec un sourire un peu gêné. Trêve de plaisanterie, les six membres de Pleymo entrent sur scène avec une introduction en fond musical. Une guitare avec effet wawa s'élève, puis une deuxième, la batterie entre en scène et là BOUM, la machine Pleymo est lancée sur United Nowhere. Juste après le groupe enchaîne sur Ce Soir c'est Grand Soir en mode machine de guerre puis ... Plus rien.
En effet, Davy Portella n'arrive plus à émettre aucun son avec sa guitare. Coupure. Mark Maggiori annonce au micro "Bon on va faire un break, il y a vraiment un soucis de guitare. Mais on revient et promis on fait comme si le concert commençait." Aux platines, Franck Bailleul se charge de meubler tranquillement puis après quelques instants, le concert reprend sur Rock. Mais quel pied bordel de chanter ce titre, quel pied !
Désormais la machine Pleymo est lancée et va enchaîner comme il se doit les tubes entre tous les albums du groupe. Notamment Medecine Cake qui a une place de choix au sein de la setlist, tout comme Rock. Alphabet Prison est un peu mis de côté, puisque moins marquant dans la carrière du groupe, et même si Adrénaline permet de faire bouger le public, le break Le Nouveau Monde et Je Regrette créé un flottement dans la salle. Mention spéciale à Tank Club, qui a été choisi pour remplacer United Nowhere pour le Braveheart. Cette "tradition" comme le précise Mark Maggiori, fait que le groupe sépare la fosse en deux et le public se rentre dedans. Dans une ambiance bon enfant bien entendu, aucun bobo n'est à déplorer dans le public.
Le set se termine ensuite sur un medley comprenant K-Ra, Kongen et le retour de Ce Soir C'est Grand Soir. Fin du set... Pour quelques minutes puisque le groupe revient très rapidement sur scène, histoire de remettre les pendules à l'heure après ce début de live légèrement chaotique. Blöhm fait parler la poudre avant d’enchaîner sur un génial Divine Excuse et de clôture sur l'un des titres les plus violents du groupe : Zephyr.
Quel live ! Sincèrement je ne pensais pas que les membres de Pleymo seraient de retour à ce niveau-là, surtout en début de tournée. Rappelons que c'est seulement la troisième date après dix ans d'absence. Clairement, on a l'impression que le groupe ne s'est jamais séparés, tous les membres étaient ravis d'être ici et la setlist était farouchement efficace. Un bon condensé de la carrière du groupe avec un choix logique, celui de mettre en avant Medecine Cake et Rock les deux albums majeurs du groupe. Un conseil, si vous avez écouté Pleymo ou si vous êtes curieux, allez les voir, ce retour est très bon !