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Crédit photo : Nico Quéré
Qu'est ce que ça signifie Beaurevoir ?
* Gaëtan (guitare) : Avant de découvrir qu’une ville portait ce nom, il s’agissait pour nous de trouver un nom simple et beau, qui sonne français et pas trop dur à prononcer. Aucun lien avec la ville en fait. Ce nom collait assez bien avec l’envie du moment de dire à la fois au revoir et bonjour. En relisant notre liste de propositions, ce fût un choix plutôt unanime.
* Pierre-Yves (batterie) : Finalement avec ce choix, on se fixe un projet de groupe, jouer à la salle des fêtes de Beaurevoir ! Mais sinon effectivement, c’est toujours complexe de se fixer sur un nom de projet. Finalement, le meilleur nom de groupe c’est celui-ci qui reste en tête plus de dix ou quinze jours. Celui avec lequel on se voit avancer.
* Pierre-Alain (chant et guitare) : Le but était de vraiment trouver un nom qui nous convient, qui soit bon en bouche comme du bon vin… mais surtout, qu’il soit raccord avec notre projet. On avait une liste de 15, 20 noms et il fallait faire un choix ! Et il n'a pas été très difficile.
Avant dans Tax Station vous aviez un chant en anglais maintenant vous chantez en Français dans Beaurevoir. Pourquoi ne pas avoir chanté français dans Tax Station ?
* Gaëtan : Quand la question du nom c’est posée, il nous a semblé plus logique qu’il y ait un lien avec la langue des textes. Et concernant Tax Station, pour les trois membres restant, il y avait un réel besoin de passer à autre chose. L’arrivée de Pierre-Yves à la batterie était donc un bon prétexte pour concrétiser cette nouvelle identité. Nous sortions d’une période de remise en question avec une nécessité de faire du vide dans nos esprits. Sans renier le passé, repartir de zéro nous fait du bien.
Maintenant vous pouvez le dire, c'est plus facile de chanter en anglais ou en français ?
* Pierre-Alain: Je dirais qu'il n'y en a pas un qui est plus facile que l'autre. Mais le français étant ma langue natale forcément ça aide énormément. Après, je dirais que ça n’amène pas forcément la même manière ni intention de poser le chant.
* Gaëtan : comme le dit Pierre-Alain, c’est évident que chanter en français nous a soulagé sur pas mal de points. Ca facilite même le travail de production mine de rien. Au moment d’enregistrer, on se rend compte directement si quelque chose ne va pas. Un autre point qui me paraît important, c’est qu’on se sent dorénavant plus exposé et ça implique au groupe entier de se poser la question des textes.
* Pierre-Yves : Oui, ça demande une sacré vigilance de tous les instants. Tu t’adresses directement dans la langue des gens pour aller à l’essentiel. Peut-être que le bon texte est celui où tu ne vois pas les nuances à la première écoute ? Et à la deuxième écoute tu te fais “Ah tiens, je l’avais pas compris comme ça”. En tout cas, le français se marie bien à la voix de Pierre-Alain. Mais ce qui est super étonnant dans les premiers mois du vie du groupe, c’est qu’on a déjà de supers retours.
Quels sont les thèmes abordés par vos paroles ?
* Pierre-Yves : Toujours compliqué d’aborder cette question. Alors on va utiliser le joker et la phrase bateau de tout bon groupe de rock : “On a pensé a des tas de trucs mais on veut pas donner de directions à celui qui écoute pour ne pas l’influencer”. Par exemple, entre nous, dans le groupe chacun peut avoir son idée du thème du morceau. “Un doute” pourrait évoquer le parcours d’un groupe, qui hésite, qui se demande pourquoi se lancer dans un nouveau projet, être aussi dans la douleur ou la difficulté de créer, de se replonger dans un nouveau défi et toutes les questions que ça posent. Et au final ce texte écrit par Gaëtan n’évoque pas ça du tout. Et puis après tout, on peut aussi prendre les textes avec de la distance.
Recommencer du début avec un nouveau groupe, ça doit être étrange, non ?
* Pierre-Yves : Pour chacun d’entre nous, c’est pas la première fois qu’on re-débute un projet à 0. Au cours de chacune de nos expériences, on accumule plein de choses. Il y a des choses à faire, d’autres moins, et certaines choses qu’on a pas envie de refaire. Et en même temps, on est plus exigeant.
* Pierre-alain: Il y a une maturité aussi que l’on a acquis avec l'expérience. Les questions sont plus les mêmes, l'avancement du projet n'est pas du tout le même car cette maturité là nous amène à nous poser différentes questions de celle qu'on se posait avant. Les choix sont plus réfléchis.
Ca ne vous effraie pas de devoir tout "recommencer" du début avec ce nouveau groupe ?
* Gaëtan : Qui dit nouveau dit très souvent doutes et peurs. C’est donc une période qui peut être effrayante mais nous ne repartons pas de rien et sommes très motivé.
* Pierre-Yves : Contrairement à ce qu’on pourrait penser, c’est parfois plus simple de repartir à zéro. Il n’y a pas d’attentes, juste être une bonne surprise (ou pas).
* Pierre-Alain: Effrayer le mot est un peu fort ! Ça met un peu de pression car on veut que ça plaise.
Déjà trois titres dévoilés sur Youtube depuis le début de l’année, un Ep va bientôt arriver?
* Pierre-Yves : En mai, on part sur un EP. On aura quatre titres en boite. C’est un gros boulot aussi mais un bon défi. Mais là dessus c’est Gaëtan qui s’y colle. Les titres sont produits et mixé par Gaëtan. Un clip est en cours de montage également. C’est Guillaume Prié, un real quimpérois avec qui on avait envie de bosser qui s’est occupé de la réalisation. Pierre-Alain qu’on verra beaucoup dedans a énormément donné de sa personne.. Jusqu’à tourner dehors en T-Shirt par -5° une nuit de février.
Est ce qu'il y a d'autres univers artistiques qui peuvent inspirer les chansons de Beaurevoir ?
* Pierre-Alain: L'univers du cinéma peut-être. Souvent sur l'écriture où la compo on s'imagine un film dans sa tête. C'est un peu comme quand on écoute un morceau et qu'il n'y a pas de clip dessus on s'imagine une histoire on s'imagine des acteurs on s'imagine des lieux des scènes. Pourquoi pas même faire la BO d'un film un jour.
* Pierre-Yves : On se réfère pas mal aux groupes qui sont capables d’envoyer du gros son, tout en gardant de la place pour les mélodies. Temper Trap serait l’exemple le plus parlant. L’exercice est pas si évident parce qu’on peut tomber assez vite dans quelque chose d’un peu surproduit et pas du tout naturel.
Un de vos titres a été diffusé sur une radio allemande. C'est fou, non ?
* Pierre-Yves : Ba oui, c’est une drôle d’histoire. On a posté A ton égard sur bandcamp, et dans la foulée, on a reçu un mail du site museek.de qui voulait avoir quelques infos sur nous et c’est parti comme ça. Ensuite c’est la Rautemusik radio, une radio allemande assez connue outre-Rhin, qui a aimé le titre et l’a mise en playlist. Peut-être que plein de chouettes trucs se préparent pour la suite !
Quels sont vos coups de coeur musicaux du moment ?
* Pierre-Yves : Charlotte & Magon I don’t wanna go. Un duo Franco-Israelien. Et sinon en ce moment j’écoute très fort ça Black Honey All my pride.
* Gaëtan : j’attends avec impatience le prochain album de Peter Peter ainsi que le prochain Baden Baden. Oh mince, ça me fait penser que j’aurais dû suggérer d’appeler le groupe Peter Baden ! Ouais non… Le prochain Gaz Coombes aussi ! Chez les américains, c’est Awolnation qui retient mon attention. Bon et j’avoue, j‘écoute aussi du Tove Lo en cachette, les suédois ont un tel sens de la mélodie !
Un scoop pour Rockfanch ?
* Pierre-Yves : Rdv dans quelques jours pour la sortie du clip de notre chanson Un Doute ;)
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