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Rockfanch

KILLASON - Janvier 2018

Publié le 26 Janvier 2018 par rockfanch in Interviews

Crédit photo : NKrumah Lawson Daku

Crédit photo : NKrumah Lawson Daku

Comment est née l’envie de créer “Killason” ?
KillASon c’est multiple: il y a la musique mais aussi la danse et maintenant la mode. Le surnom est arrivé en 2017 quand j’ai intégré le groupe mythique Wanted Posse. C’est la même année où j’ai sérieusement commencé la musique. C’est une seule identité pour plusieurs formes d’art. 

Il y a des disques ou des concerts que tu as vu qui t’ont convaincu de te lancer dans la musique ?
J’ai été fasciné par le un live de Michael Jackson. C’était magique, je devais avoir 4,5 ans ! J’ai écouté beaucoup de Lil Wayne à une certaine époque. Il fait partie de ceux qui m’ont poussé à rapper ! Ensuite les clips ont beaucoup “boosté” mon envie de devenir un artiste, je trouvais que ces vidéos étaient le moyen ultime d’exprimer la musique. Je la vivais avec l’artiste ! 

Tu es rappeur, danseur, beatmaker et illustrateur … Killason est un projet artistique au sens large du terme ?
C'est exactement ça ! J’ai clairement envie d’allier toutes mes passions dans mon projet. Au début je voulais segmenter: je voulais qu’on me considère vraiment comme un artiste-chanteur et non pas juste un danseur. C'était davantage un “désir” lié à mon besoin de confiance qu’un choix artistique. Maintenant je sais ce que je veux, ce dont je suis capable. KillASon c’est musique, danse, mode + l'illustration/graphisme en arrière plan pour servir chacun des 3 piliers d’une manière ou d’une autre. 
 

Comment tu composes tes titres ?
L’idée vient souvent soudainement: un film, une action dans la rue, une expérience dans ma vie, une mélodie qui vient d’un coup, un morceau qui m’inspire. Cela peut donc être des paroles avec un “flow” ou bien une idée d’instru. Je suis rarement devant l’ordinateur à réfléchir quoi faire haha.


Trois mots pour décrire ta musique ?
Énergie, voyage et rythme.


Comment relier tes deux EP Strange the World ? Il y a une continuité musicale, dans les textes ?
Les deux EPs sont liés par rapport au support. Nous les avons réuni sur un vinyle avec un ordre totalement différent pour montrer qu’il s'agit bien d’ un seul et unique projet. Ensuite mes grands-parents occupent une place dans ce dyptique. Sur STW1 ma grand-mère ouvre l’EP sur Wrong, chante à la fin d’Abtm et ferme Strange The World avec un mignon “c’est fini, voilà”.
Sur STW2, c’est Free qui s’inspire directement de l’histoire sentimentale de mon papy. C’est le morceau le plus important de tout le dyptique selon moi, tant au niveau du sens que de la forme musicale.

 

Le premier extrait de ce Strange The World 2 est Blow, un titre très politique, c’est important pour toi d’exprimer tes opinions à travers ta musique ?
Si j’ai quelque chose à dire je le dis. La musique est un outil puissant pour transmettre des émotions. Sur Blow je voulais exprimer mes sentiments face à la xénophobie montante, je ne cherchais pas à faire un morceau politique. Je voulais que l’auditeur puisse entrer dans mon ressenti. 
Ce qui m’importe c’est de véhiculer des émotions, je ne suis pas un artiste politiquement engagé.


Sur cet EP il y a aussi les titres Free et Ghost qui parlent d’esprits. Pourquoi donner la parole aux fantômes dans tes textes ?
Au Bénin le vaudou est très présent. Il y a tout cet univers de la sorcellerie, qui m’est inconnu et qui fait partie de mon histoire familiale. De plus, j’aime beaucoup les histoires fantastiques. J’aimerais amener davantage de rêveries si je peux dire, dans mes textes futurs. Je souhaite conter des histoires.

C’est important pour que toi que les textes aient du sens ?
Oui. J’ai beaucoup de progrès à faire. Ce qui est dur c’est d’allier le sens à la “vibe”, au “flow”. La musique pour moi c’est un tout, si le fond est recherché mais que la forme est délaissée, ça ne m’intéresse pas. Au final ce sont le rythme et mélodies des mots qui fusionnent avec les instruments. Le sens vient polir le tout d’une marque d'excellence.

Tu es lauréat du prix Fair 2017, qu’est ce que ça a pu t’apporter ?
Oui j’en suis fier ! Mon équipe et moi avons appris davantage sur le monde de la musique. Nous avons accédé à un réseau de professionnels ultra qualifiés. Et aujourd'hui encore, quand j’ai besoin d’un conseil, Julien Soulié est toujours présent. J’ai aussi eu des dates de concerts et la possibilité de me procurer davantage de matériel. 

De quels artistes français te sens-tu le plus proche ?
Je dirai Christine & the Queens, Jain, Daft Punk, Maala. 

Tu es seul sur scène, ça nécessite une préparation particulière pour être au top?
J’ai besoin d'être prêt niveau cardio. Je fais pas mal de concerts et continue la danse donc je suis dans un travail continu du souffle. Mais je peux faire davantage, c’est encore trop peu.

A l'avenir tu pourrais réfléchir à l'ajout de musiciens ou pas pour le moment ?
À l’avenir oui avec grand plaisir ! Mais ce n’est pas d’actualité. Je dois pour l’instant être identifié comme artiste “couteau suisse” haha.

Si tu pouvais faire un duo avec un artiste, lequel choisirais-tu ?
Il y a beaucoup d’artistes avec qui je souhaiterai collaborer ! Aujourd'hui les premiers noms qui viennent à mon esprit sont: Michael Jackson de l’epoque off the wall/thriller ou le producteur Diplo.

Des dates prévues pour 2018 en Bretagne ?
En Automne maybe ! Là on se concentre sur l’international et le contenu musical à vrai dire. On veut revenir en 2019 avec une toute nouvelle proposition.

Un scoop pour Rockfanch ? 
Je n’ai jamais mangé de kouign aman … hahaha !

 

SITE OFFICIEL ; www.killason.com

FACEBOOK : /KillASonOnFleekah

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