S'il est quasiment inconnu en France, Louis-Jean Cormier est un des très grands noms de la scène Québecoise. Il totalise plus d'une vingtaine de récompenses entre les Juno et les Félix depuis le début de sa carrière, que ce soit avec son groupe Karkwa ou sa carrière solo. Son premier album solo, Le Treizième Etage, a remporté à lui seul des récompenses dans tous les domaines artistiques puisqu'en plus de remporter le prix d'album de l'année il a aussi empilé les distinctions de meilleur artiste, meilleur auteur et même meilleur spectacle de l'année. Son ancien groupe, Karkwa, est d'ailleurs le seul groupe francophone a avoir remporté le Prix Polaris a ce jour ! C'est avec ce CV immense et un second album, Les Grandes Artères, que Louis-Jean Cormier débarque en cette fin d'été. Un opus qui vogue entre folk, rock et psychédélisme hypnotique.
Un second album qui tient en haleine tout au long des treize titres qui composent cet album varié qui séduit par la créativité des arrangements et la qualité des textes... Ou le contraire ! Difficile même de sortir un titre du lot tant l'ensemble est cohérent et homogène. Entre le cuivré Si Tu Reviens, les breaks psyché rock de St Michel, les arrangements électroniques délicats de Tête Première, le rock enivrant de Vol Plané, les explosions de Le jour où elle m'a dit je pars. On note aussi une seconde partie d'album beaucoup plus acoustique contenant les perles Jouer des Tours, Traverser les Travaux ou Deux Saisons Trois Quarts.
Devant l'époustouflante qualité de cet album, on est prêt à tout pardonner au Québec, même de s'être farcit depuis des décennies Céline Dion ou Garou. Chapeau l'artiste !