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Rockfanch

Festival du Roi Arthur - 26 aout 2016

Publié le 28 Août 2016 par Julien in Chroniques concerts

Si l’épreuve de l’arrivée en festival était un sport olympique elle se déroulerait en cinq étapes. Ce « pentathlon festif » comprendrait les épreuves du trajet, du parking, de l’entrée, du chargement de la carte de paiement dématérialisé et de la bière / saucisse. En imaginant que les qualifications pour les Jeux de Tokyo aient eu lieu le vendredi 26 août 2016 au festival du Roi Arthur à Bréal-sous-Montfort, j’aurais sans aucun doute eu la médaille en chocolat. Aux deux heures de trajet pour faire 19 km se sont succédés une erreur de parking, un cafouillage à l’entrée, une impossibilité de récupérer ma carte prépayée et, ô misère !, une rupture momentanée de frites. Heureusement, les bénévoles du festival, en rien responsables de mes déboires, au sens propre comme au sens figuré, sont extrêmement sympathiques. Alors, au plus fort de la douleur, quand l’acide lactique a commencé à brûler mes oreilles, j’ai cru en mon étoile. Aspect mystique et impénétrable des aléas de la vie, lorsque les forces telluriques et les fantômes arthuriens veulent bien se pencher sur votre cas, il faut y croire car eux seul savent vous conduire vers elle, à petit pas.

Il est 21h35 quand le Soviet Suprem termine son set par une boutade étoilée et conseille aux festivaliers ne pas manquer le trublion de la Nouvelle Tsar, Joey de son prénom. Arrivés à une heure un peu « tsardive », je ne pourrai que constater que Sylvester Staline, John Lénine et DJ Croute Chef ont mis le feu au plateau, sans savoir comment. Elle arrive, mon étoile ?

Patience. Pour l’instant, deux poursuites s’allument, projetant à la vitesse de la lumière un auditoire transgénérationnel dans un univers intelligent et coloré. Les arpèges de J’ai dix ans, maîtrisé de doigts de maître par leur auteur Laurent Voulzy, font l’effet d’un petit oreiller douillet qui vous rappelle que -presque- rien n’est grave. Alain Souchon, très en jambe, ne ressent pas les mêmes effets. Les mélodies de son copain le surexcitent : « Jolies fiiiilles ! Jolies filles et gentils garçons...Bonsoir ! ». N’écoutant que son courage, Laurent Voulzy tente de prendre la parole, en saluant les amis de Bretagne, venant des régions d’Armorique, des monts d’Arrée, des villes et des villages alentours... « Et des Kouign-amann ! » ajoute son acolyte, que l’on croirait beurré si l’on n’avait pas encore vu l’animal en spectacle.

 

C’est parti. Embarquement immédiat pour la Bubble Star. Retour sur Terre dans un petit peu plus d’une heure. Un solo de télécaster et un trait de caractère d’Alain Souchon plus tard, (-Jamais content, ce sont ces mots-), on fait étape sur l’une des pierres angulaires de la discographie de Laurent Voulzy. Ce Caché derrière est sans aucun doute l’une de ses plus belles réussites. Quel plaisir de l’entendre en live ! Cravate violette et boléro bleu, le guitar-héro le plus discret du star system nous laisse nous délecter de la large palette de son talent et de ses instruments. En musicien attentif et soigneux, ses riffs de guitares sont aussi précis et utiles que ceux de ses idoles anglaises au nom de scarabée. Michel-Yves Kochmann ne se débrouille pas mal non plus et accompagne parfaitement Et si en plus y'a Personne d’Alain Souchon qui se marre pendant les refrains. Il a bien raison, il vaut mieux en rire qu’en pleurer. Le rêve du pêcheur, qui nécessite pour nombre de guitaristes un sacré paquet de prières avant de le maîtriser, voit le retour de Laurent Voulzy. Après une version très courte de Allo maman bobo, le spectacle qui commençait à baisser en intensité repart de plus belle pour La ballade de Jim. En route pour un tour dans le pays lorientais avec Le Bagad de Lann Bihoue, l’Orléanais médiéval avec Jeanne et les tropiques avec Le soleil donne, durant lequel un slap culotté du bassiste Olivier Brossard montre que l’on peut tout à fait réussir le mélange des genres. Avant-dernière escale dans un bouquet de fleurs. Malheureusement, leur pouvoir n’a pas transcendé Alain Souchon qui gesticule plus qu’il ne chante...Dommage. Le tube Foule sentimentale, repris en chœur par le public, est un peu dans la même veine pour celui qui n’a pas l’air dans son assiette en cette belle soirée. Heureusement, il retrouve le sourire durant un Rockcollection très attendu qui ne déçoit personne, s’époumonant sur le tome basse d’Eric Lafont dont le solo de fin de concert est pour le moins énergique. Alors, comme un pendant au ciel étoilé qui domine l’assemblée, les briquets s’allument pour le trajet du retour. Un ultime détour par Belle-Ile-en-mer permet un atterrissage tout en douceur avant de se dire au revoir, comme à la maison, comme entre copains.

Et cette étoile, disparue? Aucunement, elle m’a suivi, toute la soirée. Quelques minutes après la fin du concert, elle m’a même permis de réaliser un petit rêve...Certes, ce fut une fulgurance, un très court instant sans aucun échange quand on voudrait parler des heures, un balbutiement timide quand on aurait tant de choses à raconter. Qu’importe, mon étoile m’a fait un dernier cadeau avant que je m’en aille...elle m’a offert une photo avec Laurent Voulzy.

C’est parti. Embarquement immédiat pour la Bubble Star. Retour sur Terre dans un petit peu plus d’une heure. Un solo de télécaster et un trait de caractère d’Alain Souchon plus tard, (-Jamais content, ce sont ces mots-), on fait étape sur l’une des pierres angulaires de la discographie de Laurent Voulzy. Ce Caché derrière est sans aucun doute l’une de ses plus belles réussites. Quel plaisir de l’entendre en live ! Cravate violette et boléro bleu, le guitar-héro le plus discret du star system nous laisse nous délecter de la large palette de son talent et de ses instruments. En musicien attentif et soigneux, ses riffs de guitares sont aussi précis et utiles que ceux de ses idoles anglaises au nom de scarabée. Michel-Yves Kochmann ne se débrouille pas mal non plus et accompagne parfaitement Et si en plus y'a Personne d’Alain Souchon qui se marre pendant les refrains. Il a bien raison, il vaut mieux en rire qu’en pleurer. Le rêve du pêcheur, qui nécessite pour nombre de guitaristes un sacré paquet de prières avant de le maîtriser, voit le retour de Laurent Voulzy. Après une version très courte de Allo maman bobo, le spectacle qui commençait à baisser en intensité repart de plus belle pour La ballade de Jim. En route pour un tour dans le pays lorientais avec Le Bagad de Lann Bihoue, l’Orléanais médiéval avec Jeanne et les tropiques avec Le soleil donne, durant lequel un slap culotté du bassiste Olivier Brossard montre que l’on peut tout à fait réussir le mélange des genres. Avant-dernière escale dans un bouquet de fleurs. Malheureusement, leur pouvoir n’a pas transcendé Alain Souchon qui gesticule plus qu’il ne chante...Dommage. Le tube Foule sentimentale, repris en chœur par le public, est un peu dans la même veine pour celui qui n’a pas l’air dans son assiette en cette belle soirée. Heureusement, il retrouve le sourire durant un Rockcollection très attendu qui ne déçoit personne, s’époumonant sur le tome basse d’Eric Lafont dont le solo de fin de concert est pour le moins énergique. Alors, comme un pendant au ciel étoilé qui domine l’assemblée, les briquets s’allument pour le trajet du retour. Un ultime détour par Belle-Ile-en-mer permet un atterrissage tout en douceur avant de se dire au revoir, comme à la maison, comme entre copains.
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