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Rockfanch

AU PONT DU ROCK #2016

Publié le 31 Juillet 2016 par rockfanch in Chroniques concerts

Pour la troisième fois j'ai eu mon accréditation pour le Pont du Rock, outre les interviews - qui seront en ligne d'ici la fin août soit en format écrit, soit en audio - je vais vous raconter mon périple du weekend.

 

VENDREDI 29 JUILLET

Le festival s'ouvre avec Chouette. C'est ce groupe, originaire de Rennes, qui a eu le droit de d'ouvrir l'édition 2016 du Pont du Rock en remportant le tremplin organisé par le festival. Pour la formation du groupe c'est un quartet classique rock avec les voix et guitares tenus par Romain et Chris, la basse tenue par Marie et la batterie tenue par Malo. La performance est surtout basé sur leur album You Don't Know Why You Run, un mélange habile et hybride de rock, garage, pop ou de psychédélisme. Pour cette première performance du weekend, ce sera un grand oui tellement le live était réjouissant ! 

 

 

 

Direction ensuite la scène Grenouille avec les belges de Black Box Revelation. Le duo attaque pied au plancher avec High on Wire et un son bien lourd. Trop lourd ... Puisque même avec des boules quiès c'est encore trop fort. Si le groupe semble captiver son auditoire, ça tourne tout de même en rond au bout d'un moment... Mais comme c'est toujours plus ou moins le même bon morceau de rock qui tourne, ça passe ! 

Nada Surf inaugure ensuite la grande scène pour cette édition 2016. Les New Yorkais livrent un set hyper efficace avec leur pop rock enlevée qui fait - forcément - mouche. Rien à redire, c'était un très bon moment couronné en fin de set avec les tubes Always Love et Popular ainsi qu'un groupe visiblement ravi d'être là. Le groupe qui succède à Nada Surf sur la scène Dragon, c'est Mickey 3D. La bande menée par Mickael Furnon livre un set plutôt plat et ce malgré les différents tubes du groupe (Matador, Respire...). Dommage que la mayonnaise ne prenne pas, ça aurait pu être un sacré bon moment.

Place ensuite aux furieux de Mass Hysteria. Le quintet est en terrain conquis du côté de Malestroit puisque c'est le quatrième passage du groupe au festival depuis 1997. Les chevaux sont rapidement lâchés par le groupe qui dédie le début de son set à son dernier album en date : Matière NoireChiens de la Casse et Vae Soli sont joués à pleine balle. Aucune baisse d'intensité avec la suite du concert où seront joués World on Fire et Une Somme De Détails. Le titre P4 est joué par Mouss et les deux guitaristes dans le public qui fait un mosh pit autour du trio. Retour ensuite à Matière Noire avec L'Enfer des Dieux avant de dérouler les tubes du groupe ; Donnez Vous La Peine, Contraddiction, Respect to the Dancefloor et l'incontournable Furia pour clôturer le set. Lourd ! 

 

 

 

SAMEDI 30 JUILLET

Le groupe The Blue Butter Pot se charge d'ouvrir cette seconde soirée sous le chapiteau. Jouant quasiment à domicile le groupe déroule un set efficace entre folk et rock. A revoir, parce que c'était vraiment pas mal ! 

Place ensuite au dossier épineux de la journée : Zoufris Maracas. Un sextet parisien dans la droite lignée des Tryo, Ogres de Barback et consorts. Autant dire que c'est pas ma came du tout. Deux titres suffiront à me convaincre d'aller boire squatter le bar où un habile mix entre les images du concert et des titres d'Alain Bashung se produit sur les écrans du bar VIP. La classe !  

Avis de tempête sur Grenouille où les Inspector Cluzo ont décidés de faire parler la poudre. Les deux Rockfamers attaquent pied au plancher et livrent une performance dantesque. Le duo ne ménage pas ses efforts tantôt en taquinant le public ou alors en faisant une danse très lascive comme c'est le cas du batteur, Mathieu sur la reprise It's Alright de Curtis Mayfield, l'un des seuls moments de calmes (Avec The Run) durant la cinquantaine de minutes de concert du groupe. La performance est furieuse et reste comme un sacré bon moment de rock 'n' roll clôturé par Fuck the Bass Player

 

Après la tornade Inspector Cluzo, un petit détour vers les jeunes talents de BigFlo & Oli s'impose. Véritables phénomènes, les deux frangins ont vu leur album La Cour des Grands certifié disque d'or faisant d'eux les plus jeunes rappeurs auréolés de cette distinction. Le concert en lui même est bien réglé. Un petit bémol cependant le coup de la mesure de l'ambiance qui plombe légèrement le set... Autrement il n'y a rien à redire sur la performance même je n'ai pas forcément l'envie d'aller écouter leurs titres. Mais certains rappeurs français devraient s'inspirer de leurs paroles qui sont vraiment intéressantes. 

Place ensuite à un gros dilemne : Feu Chatterton ou JC Satan ? N'ayant pas le don d'ubiquité, il faut couper la poire en deux. Ce sera donc les deux ! Les premiers cités n'ont aucun mal à se retrouver en terrain conquis en moins de deux. Il faut dire que la troupe menée par le charismatique chanteur Arthur Teboul tourne régulièrement et a su caler son concert. On entend la plupart des titres de leur premier album Ici le Jour (A Tout Enseveli) avec l'ouverture Ophélie, Fou à Lier, Boeing, Côte Concorde et les inévitables La Mort dans la Pinède ou La Malinche. De l'autre côté du site, sous le chapiteau, c'est un peu plus furieux. Surtout au niveau son. Le contraste est saisissant entre les deux scènes, et c'est aussi ça la force du Pont du Rock, proposer des concerts grand public mais aussi très pointus. La tornade sonique des Turino-Bordelais est ultra efficace. Même s'il faut prendre son courage (et les boules quiès) à deux mains pour entrer sous le chapiteau, le concert est vraiment très bon. 

Place ensuite à la tête d'affiche du weekend : Hubert Félix Thiéfaine. Je ne verrai que la fin du set et son incontournable La Fille du Coupeur de Joints. Difficile de se faire une idée sur le concert, mais vu les deux concerts que j'ai pu voir de lui en 2012, je ne doute aucunement de la qualité de la performance livrée par l'artiste ce soir ! 

L'ambiance monte d'un cran ensuite du côté de Grenouille avec le véritable show des Gogol Bordello. Mené par le remuant Eugene Hutz, le groupe joue son propre style : le gipsy punk. Sorte d'hybride entre violons tziganes et gros son rock. Ne pas remuer durant ce live est impossible tellement le groupe se démène pour chauffer le public à blanc. 

Le duo AaRON sera mon dernier concert du weekend sur cette tournée qui les voit défendre We Cut The Night leur troisième album studio. La part belle du concert est laissée à ce nouvel opus avec l'ouverture Magnetic Road ainsi que Onassis, Invisible Stains, Ride On ou the Leftovers, sans oublier le single Blouson Noir en fin de concert. On retrouve aussi les anciens titres du groupe avec le tube U Turn Lili, le moment où il faut "se rouler des pelles" pour le chanteur Simon Buret ainsi que Ludlow L ou Seeds of Gold pour les deux premiers albums pour un live vraiment très efficace qui clôture en beauté mon weekend ! 

 

Sans surprise ce fut un très bon weekend passé du côté de Malestroit. Des têtes d'affiches à la hauteur, beaucoup de bons voir d'excellents concerts. J'ai déjà hâte à 2017 ! Bien entendu des gros bisous à ceux qui font que ce festival est possible et des très très gros bisous à l'équipe de l'Espace Presse qui sont justes géniaux ;) 

 

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